L’école est en général un lieu relativement protégé du monde extérieur. Ce que l’on y apprend est encadré par des programmes qui laissent peu de place aux écarts. Pourtant, régulièrement l’actualité vient frapper à la porte de la classe. Le 11 septembre 2001, des évènements locaux et dramatiques, des manifestations… suscitent des questions de la part des élèves et bouleversent le déroulement des cours. La crise financière fait partie de ces évènements dont tous les élèves ont entendu parler et que l’école ne peut ignorer.

C’est d’abord un besoin de comprendre qui s’exprime. Que peut-on comprendre et expliquer d’un phénomène complexe dont même les économistes les plus brillants ne saisissent pas tous les aspects ? Peut-on évoquer cette question à tous les niveaux de classe ? Comment en parler ? N’est ce pas trop « frais » pour en parler ?
Si la crise fait “irruption” à l’école, on s’aperçoit cependant que des notions abordées en cours, des disciplines n’en font pas pour autant un phénomène inconnu. Certains enseignements tels que l’Histoire-Géographie, la philosophie ou même la littérature donnent des clés pour analyser ce phénomène complexe. Mais c’est évidemment l’enseignement de l’économie qu’on trouve au lycée avec les sciences économiques et sociales et avec les sciences et techniques de gestion qui permet le mieux d’aborder cette question. La crise ? elle est au programme !
Mais si la crise peut être un objet d’étude, elle est aujourd’hui aussi un élément du quotidien des élèves et de leur parent. La crise à l’école c’est aussi le chômage d’un parent, les problèmes de pouvoir d’achat. De cela aussi, on peut en parler. Ne serait-ce que pour aider à mieux resituer ce qui apparaît à chacun comme une expérience singulière.