En 1943, le front de l’Est est tenu par les Soviétiques. Leur chef, Staline, réclame l’ouverture d’un second front à l’Ouest afin de prendre l’armée allemande par encerclement. Les dirigeants anglo-saxons -Churchill pour la Grande Bretagne et Roosevelt pour les Etats-Unis- se concertent afin de mettre au point un débarquement qui portera le nom de code Overlord.
1939
Début de
la guerre
1940
Défaite de
la France
1944
Le 6 juin - Le
débarquement
1945
Fin de
la guerre
France
Angleterre
URSS
États-Unis
Allemagne
Japon
Italie
Le débarquement de Normandie
Le débarquement de Provence
Fin de la bataille de Normandie
Libération de Paris
L’attaque surprise par les Japonais d’une base américaine située à Pearl Harbour dans le Pacifique (attaque qui causera près de 2500 morts côté américain) précipite l’entrée des Etats-Unis dans la Seconde Guerre mondiale. En décembre 1941, ces derniers déclarent la guerre au Japon et à l’Allemagne.
Différents fronts ont été ouverts en Europe dès 1942, permettant ainsi les premiers débarquements alliés.
> Certains ont été des échecs (débarquement de soldats canadiens à Dieppe, août 1942).
> D’autres ont été des réussites (débarquement de soldats américains en Afrique du Nord, novembre 1942, et en Sicile puis en Italie en juillet 1943).
Plusieurs débarquements, conduits par les forces alliées visant à renverser l’armée allemande, ont eu lieu dès 1942, au Nord et au Sud de l’Europe. Ils ont servi en quelque sorte de répétitions générales au fameux débarquement de Normandie du 6 juin 1944.
Cherchant à contrer de possibles débarquements sur le front Ouest, les Allemands conçoivent fin 1943 le fameux Mur de l’Atlantique : il s’agit en fait d’une ligne de défense discontinue, s’étendant sur plus de 2000 km de la Norvège à l’Espagne, avec des plages parsemées de défenses chargées de repousser tout assaut allié.
Afin de tromper l’armée allemande, les Alliés veulent faire croire à un faux débarquement dans le département du Pas-de-Calais. Pour accréditer cela se massent dans le Sud-Est de l’Angleterre de fausses troupes armées, de nombreux blindés en carton-pâte, des chars gonflables afin de faire croire à une opération de débarquement de grande envergure. De faux messages par ondes sont aussi émis. Cette vraie-fausse opération est conçue afin de détourner l’attention du véritable débarquement programmé lui en Normandie.
1942 : Un premier débarquement a lieu à Dieppe le 19 août 1942. 8000 soldats majoritairement canadiens y participent. Faute notamment de préparations suffisantes, ce débarquement est un échec avec de lourdes pertes matérielles et humaines (plus de 2000 morts).
En juillet 1943, quelques 100 000 soldats américains, britanniques et canadiens débarquent eux en Sicile avec succès, puis progressent ensuite dans le Sud de l’Italie : cette opération apparaît comme une répétition de l’opération Overlord prévue pour le printemps 1944.
Sont donc installés sur les plages de multiples systèmes de défense :
> Des mines marines (1)
> Des pieux en bois inclinés,
pointés vers la mer (2)
> Des hérissons tchèques (3)
> Des fils barbelés (4)
> Des mines antichars (5)
> Des postes de commandement de tirs (6)
> Des casemates où sont installés des canons (leur portée atteint plus de 20 km !) (7)
Les hérissons tchèques sont des obstacles antichars d’acier, d’environ 1,70 mètre de hauteur, constitués de 3 rails croisés en leur milieu. Ils ont été en premier lieu utilisés par l’armée soviétique à la frontière tchèque afin de repousser l’armée allemande.
Le projet Overlord, c’est-à-dire la percée du Front Ouest, est élaboré dès 1943 par les forces alliées. Un général américain, Eisenhower, coordonne l’ensemble de l’opération à savoir le débarquement de quelques 170 000 soldats principalement américains, britanniques et canadiens. Ce dernier doit avoir lieu en Normandie au printemps 1944. Il s’agira de la première phase de libération de la France.
Le 6 juin 1944 débarque sur les plages de Normandie une gigantesque armée alliée (Etats-Unis, Angleterre, Canada).
D’autres soldats alliés ont participé au débarquement. Pas moins de 12 nationalités ont été ainsi recensées dont : belge, polonaise, tchèque et même française des Forces Libres.
Les forces alliées sont parties depuis différents ports du Sud-Est de l’Angleterre. Rassemblées au sud de l’île de Wight, au point de rassemblement surnommé « Piccadilly Circus » (en référence à une célèbre place londonienne), elles se sont ensuite dirigées en cinq colonnes vers les cinq secteurs des plages normandes.
Le débarquement massif de matériels performants a en grande partie assuré le succès de l’opération. Les américains avaient en effet une large avance en terme aérien (avion, planeur), mais aussi en techniques de chars : chars amphibie, chars démineurs...
Cinq plages en Normandie sont définies comme secteurs de débarquement. Chacune sera associée à une division armée précise :
> Secteur américain (Utah Beach, Omaha Beach, Pointe du Hoc).
> Secteur britannique (Gold Beach, Sword Beach)
> Secteur canadien (Juno Beach)
Les plages des Normandie ont été choisies comme lieu de débarquement car elles possédaient plusieurs atouts :
Elles sont en effet larges et profondes, ce qui permet un débarquement important d’hommes et de matériels. Les rivières qui s’y déversent sont des obstacles naturels pouvant freiner l’arrivée de renforts allemands.
Les défenses y sont réduites car l’armée allemande croit à un débarquement dans le Pas-de-Calais et y a donc concentré l’essentiel de ses troupes.
Les avions alliés décollant de Londres avaient une autonomie de 240 km. Il fallait donc trouver un point de débarquement qui corresponde à la limite de ce rayonnement.
Signifiant « Être suprême », désigne l’ensemble du débarquement et de la bataille de Normandie qui va durer 100 jours à compter du 6 juin 1944.
Elle désigne le fameux D-Day, c’est-à-dire le 6 juin et plus précisément la phase d’assaut du débarquement.
L’opération Neptune s’est déroulée dans la nuit du 6 juin 1944 en 3 étapes successives :
Débarquement par les airs
Des parachutistes sont
largués au-dessus des
côtes normandes.
Bombardements aériens et navals
Durant la nuit, on assiste à de nombreux bombardements aériens.
Débarquement par la mer
Au lever du jour, à 6H, le débarquement par mer commence.
Cette date combinait en fait plusieurs conditions favorables au succès du débarquement.
Il fallait trouver en effet une nuit de pleine lune tardive. Deux raisons à cela : il fallait une première partie de nuit sans lune afin que le largage de parachutistes soit le moins visible possible. La seconde partie de la nuit devait voir le lever de pleine lune afin d’offrir une bonne visibilité pour les opérations de bombardement.
Marée haute, marée basse ? Quelle marée fallait-il choisir pour assurer au mieux le débarquement ? En fait, la solution se trouvait entre les deux, c’est-à-dire à marée montante. Cette dernière devait faciliter le débarquement :
> du matériel.
> des hommes. En ne les débarquant pas trop haut, ces derniers pouvaient échapper au maximum aux obstacles installés sur la plage (mines par exemple).
Des milliers de parachutistes sont acheminés par planeur et avion.
> Neutraliser certaines défenses allemandes.
> S’emparer de positions stratégiques comme les ponts notamment.
S’emparer des flancs de la zone du débarquement.
Américains et Anglais.
Ces parachutistes ont un rôle de commandos.
Les parachutistes réussissent à communiquer entre eux grâce au criquet, objet métallique.
Beaucoup de parachutistes vont malheureusement atterrir dans des marécages qui avaient été noyés artificiellement par l’armée allemande et s’y noient.
De minuit à 3 heures du matin, les positions allemandes sont attaquées massivement par des bombardements aériens et navals. Les bombardements aériens, relayés par l’artillerie navale, durent toute la nuit. Leur objectif est de détruire un maximum de batteries de côte allemandes afin d’offrir moins de résistance à l’imminent débarquement des alliés par mer. 8000 tonnes d’explosifs sont largués. Tous n’atteindront pas cependant leur objectif.
6 heures du matin, le débarquement par mer commence. Plus de 150 000 hommes vont débarquer au cours du 6 juin 1944. Les débarquements de toutes les divisions armées ne sont pas simultanés, mais s’échelonnent en fonction de la marée. Le premier secteur entrepris est la plage d’Utah Beach (6h30). L’une des dernières est celle de Juno Beach (7h45).
Si le débarquement dans certains secteurs a été une réussite (ex : secteur canadien), il n’en est pas de même dans une plage demeurée célèbre : Omaha Beach (secteur américain). L’échec du débarquement sur cette plage tient à plusieurs facteurs : le matériel a fini rapidement dans l’eau, les bombardements préalables des défenses côtières ont échoué. Les soldats américains se sont donc retrouvés sans proctection. Il y a eu beaucoup de pertes humaines d’où le surnom de cette plage « Bloody Omaha », Omaha la Sanglante.
Au soir du 6 juin 1944 commence la bataille de Normandie qui va durer 100 jours. Cette dernière va opposer l’armée allemande et l’armée alliée pour le contrôle de l’ensemble de la région. Des batailles emblématiques vont avoir lieu : bataille du Caen (7 juin-19 juillet), prise de Cherbourg, prise de Saint-Lô... Afin de renforcer les effectifs alliés, des milliers de soldats continuent d’être débarqués grâce à la construction de ports artificiels. Ce seront au total quelques 2 millions de soldats qui participeront à la Bataille de Normandie, qui conduira le 25 août 1944 à la Libération de Paris.
Pourquoi des ports artificiels ? Les plages du débarquement ne comprenaient aucun port. Il fallait donc en construire pour continuer à débarquer de nouveaux contingents de soldats. Pour cela, des caissons flottants en béton vont être remorqués à travers la Manche, pour être ensuite coulés au large des côtes. Des quais et des jetées eux aussi flottants, montés sur pieux, vont être installés afin d’acheminer à terre les hommes et le matériel.
La progression des alliés en Normandie au cours des 100 jours suivant le 6 juin 1944.
Ce dernier a lieu le 15 août 1944. Il constitue le second débarquement allié en France. Deux divisions –américaines et françaises- parties de Corse à destination du Var vont débarquer en une seule journée plus de 100 000 soldats alliés ainsi que 10 000 parachutistes.
Enfin le 25 août 1944, Paris est libéré !
Il s’agit de l’ultime aboutissement du débarquement de Normandie, combiné notamment à un autre débarquement moins connu, le débarquement de Provence.
La Bataille de Normandie fera de nombreuses victimes, notamment civiles. Les bombardements sur les grands ports et villes normandes se solderont par plus de 20 000 morts civils et par la destruction quasi-totale de certaines villes (ex : Caen, destruction estimée à plus de 60%).
Bravo, tu as trouvé un objet caché !
En France, les résistants recevaient les messages codés en écoutant la BBC, la radio anglaise. Le message annonçant le débarquement du 6 juin était un vers de Verlaine : « Les sanglots longs des violons de l'automne, bercent mon cœur d'une langueur monotone » qui a été diffusé en 2 parties.
Certains parachutistes tombent dans les marécages et s'y noient, parfois dans très peu d'eau, car ils étaient extrêmement chargés : ils portaient plus de 70 kg chacun !
Robert Capa, photo-reporter envoyé par le magazine Life débarque avec les soldats et photographie la première vague d'assaut. Le technicien chargé de développer les photos ensuite à Londres, trop pressé, a fait une erreur et la pellicule a fondu. Sur les 106 photos prises par Capa, seules 11 ont survécu !
Le ravitaillement devait être très rapide dans les jours qui suivirent le débarquement. Au bout de 2 semaines, 26 000 tonnes (carburant, munitions, matériel, nourriture) avaient été débarquées.
Des bombardiers anglais parachutent des milliers de bandelettes en aluminium, pour brouiller les radars allemands.
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Marie de Zaeytydt
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