Années 1980 : nouveaux riches et nouveaux pauvres
Le roman de la crise
En France dans les années 1980, apparaissent des nouveaux riches mais aussi des nouveaux pauvres. Si l'argent se dématérialise, la pauvreté se fait de plus en plus concrète dans la rue. Le nombre et la misère des personnes Sans Domicile Fixe (SDF) augmentent. La fracture sociale s'agrandit.
Coluche fait l'inventaire de la misère
Fin 1985, agacé par les politiciens qu'il juge inactifs, l'humoriste populaire français Coluche chante «C'est pas vraiment ma faute si y en a qui ont faim, mais ça le deviendrait si on ne change rien.» Il décide de créer Les Restos du Cœur afin de venir en aide aux plus démunis en leur apportant de quoi se nourrir. Dès leur première année, les Restos du cœur distribuent 8,5 millions de repas dans tout le pays, alors qu'il y a de plus en plus de pauvres, de chômeurs en France et que 8 000 SDF errent dans les rues d'Île-de-France. Cette renaissance moderne de la soupe populaire rappelle la grande crise de 1929.
L'argent est roi
Les années 80 défilent et le monde industriel s'écroule, dépassé par le capitalisme qui prend le pouvoir. La stratégie patronale est de plus en plus dictée par la Bourse. L'argent prend le monopole dans la société. Mais s'il est dans tous les esprits, il n'est pas dans toutes les poches. La valeur première de la société n'est plus le travail, mais la monnaie. Le respect de son prochain ne se concentre plus sur l'activité qu'il exerce, mais sur le salaire qu'il gagne. L'argent est donc roi, pourtant on dit qu'il ne fait pas le bonheur et Les Restos du Cœur existent toujours.
Réalisateur : Bernard Faroux
Producteur : Cinétéve
Année de production : 2010
Publié le 05/11/10
Modifié le 29/09/21