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audio - Briser les tabous du viol
La violence à l'égard des femmes
Chaque année, en France, 86 000 femmes sont victimes de viol ou de tentatives de viol, près de 80 % des femmes déclarent que ces crimes ont été commis par un proche. Aujourd’hui, dans l’émission Alors, on dit quoi ?, l’animatrice Diara Ndiaye reçoit trois victimes de violences sexuelles. Une émission exclusive enregistrée dans les locaux de l’association « Les résilientes », association d’aide aux victimes de violences sexuelles basée à Paris.
Le silence des femmes
Anya Tsai, fondatrice de l’association « Les résilientes » et auteure du livre L’Or de nos cicatrices explique avoir porté plainte 23 ans après les faits. Violée à 15 ans lors d’un cambriolage qui a mal tourné, Anya s’est réveillée en pleine nuit, ligotée et bâillonnée. Elle évoque un double viol : le viol de l’intimité familiale et le viol de son intimité.
« Je pensais mourir cette nuit-là, il y aurait pu avoir pire ». Anya n’a jamais parlé de son viol avant ses 38 ans et avoue avoir minimisé les faits pour protéger ses parents. Victime d’amnésie traumatique, Maëvane, 28 ans, raconte son combat pour retrouver ses souvenirs d’une violence inouïe. « Mon corps se souvenait, mais pas moi. Les faits sont monstrueux, ce n’était pas audible pour moi, encore moins pour mes parents », violée par son grand-père à l’âge de 4 ans, elle décrit une dissociation traumatique : 24 ans sans souvenir malgré des symptômes de stress post-traumatique, une dépression et une tentative de suicide, après ces années de déni, elle ressent beaucoup de culpabilité.
Porter plainte : le parcours du combattant
En France, le viol est un crime passible de 15 ans de prison, cependant les victimes renoncent souvent à porter plainte. L’accueil glacial, voire traumatisant des policiers, le refus de prendre la plainte, la remise en doute de leur parole ou encore les non-lieux trop fréquents faute de preuves. Adélaïde, 26 ans, plusieurs fois victimes de viols dont un à l’âge de 17 ans, raconte un sentiment de culpabilité « J’étais ivre, personne n’allait me croire ».
Pourtant, avec le soutien de ses parents, elle porte plainte quelques heures après les faits. Lors de son arrivée au commissariat, elle découvre avec stupéfaction que son violeur a déposé une main courante contre elle, pour se dédouaner. Après 3 ans de procès et une confrontation, l’affaire est classée faute de preuve. Anéantie, la jeune femme n’a plus confiance en la justice et dénonce le manque de moyens des professionnels.
Photo : © RFI / Beverly Santu
Auteur : Diara Ndiaye / Alors on dit quoi ?
Producteur : RFI
Année de copyright : 2020
Publié le 23/08/21
Modifié le 05/06/23
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