Ce que nous cachent les contes de fées
La maison Lumni, les extraitsD'où viennent les contes de fées ? Quel est leur sens caché ? Qu'est-ce qu'un apologue ? La professeure de français Elodie Pinel revient sur l'origine de ces histoires connues de tous et leur interprétation.
Des femmes à l’origine des contes de fées
Les contes de fées datent d'il y a très longtemps. Au Moyen Âge, les contes étaient des histoires orales. La première personne à les avoir mis à l'écrit est Marie de France.
Au XVIIᵉ siècle, Marie-Catherine d’Aulnoy a inventé l’appellation « contes de fées ». Elle a écrit L’Oiseau Bleu et elle a intitulé son recueil Contes des fées. Elle est aussi à l’origine de l'expression « prince charmant ».
Au XVIIIᵉ siècle, une autre femme, Madame Leprince de Beaumont, a créé la version qui a rendu célèbre le conte de La Belle et la Bête.
Dans Les contes de ma mère l’Oye, Charles Perrault a, en réalité, emprunté un certain nombre d’histoires à des femmes.
Dans les contes, apologue et moralité
L’âge d’or des contes de fée a lieu au XVIIᵉ siècle. Ces histoires avaient des sens cachés. En effet, à cette époque, on défendait des idées de manière indirecte dans des histoires (argumentation indirecte). C’est le cas dans les Fables de la Fontaine.
Dans les contes de cette période, il existe aussi des morales. Par exemple, Charles Perrault a introduit des moralités à la fin de ses contes. Elles permettent de tirer une leçon. On appelle cela un apologue. Ces histoires sont principalement destinées aux jeunes filles pour leur formation.
Les sens cachés des contes les plus connus
La Belle au bois dormant
Une fée qui n’a pas été invitée au baptême de la princesse Aurore, lui jette un sort : Aurore s’endormira à l’âge de 16 ans si elle se pique le doigt.
Moralité : il ne faut pas se presser pour se marier et les mariages tardifs peuvent être heureux.
Cendrillon
Cendrillon est maltraitée par sa belle-mère et ses belles-sœurs. La fée, qui est sa marraine, lui permet de passer de l’état de servante à l’état de princesse. Le pince la remarque et l’épouse.
Moralité : pour être une vraie princesse, il ne suffit pas d’être riche et belle. Il faut surtout être bien éduquée, élégante et généreuse.
Riquet à la houppe
Un prince très intelligent mais très laid, a le don de rendre belle celle qu’il aimera. Une princesse très belle mais très bête, a le don de rendre beau celui qu’elle aimera. Les deux tombent amoureux. L’amour les transforment : Riquet va voir sa princesse intelligente, la princesse va voir le prince beau.
Moralité : tout est beau dans ce qu’on aime et tout ce qu’on aime a de l’esprit.
Réalisateur : Anthony Forestier
Producteur : france tv studio / Media TV
Année de copyright : 2020
Année de production : 2020
Année de diffusion : 2020
Publié le 29/04/20
Modifié le 24/12/21
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