Vidéo : Chroniques de l'eau salée

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France Télévisions
Arts, musique et culture08:37Publié le 15/03/2023

Chroniques de l'eau salée

La Fête du court métrage

Sous le soleil des derniers jours d’été, un jeune homme se prépare à quitter le foyer familial.

Les liens familiaux et la séparation

Ce court métrage, avec quelques touches d’humour, rend hommage à la famille, dans sa réalité, où l’on vit des moments de bonheur mais aussi d’autres plus compliqués, traitant ici de la séparation. Le film montre le départ du cocon familial du fils aîné, qui s’en va vivre sa vie d’adulte ailleurs.

Les différentes réactions des membres de la famille face à cet événement sont montrées ici. D’abord, la petite sœur qui semble avoir du mal à dire au revoir, et surtout, qui a l’air de s’inquiéter pour son grand frère : il a peur que celui-ci se retrouve seul. Ensuite, le père qui n’est pas prêt, et qui a du mal à vivre cette séparation. On le voit même courir en haut d’un phare avec la valise de son fils, pour la jeter dans la mer et l’empêcher de partir. Il est rattrapé par le grand-père, qui cherche à le rassurer, et montre son soutien à son petit-fils. La mère, elle, semble apaisée, et fait des au revoir remplis de tendresse, se rappelant les bons moments et voyant à nouveau son fils grandir devant elle.

Finalement la séparation, bien que compliquée, est douce et presque joyeuse, à la fin du film, avec tous les différents personnages qui dansent et accompagnent le fils dans son départ.

La poésie et la sensibilité

Dans ce court métrage très poétique, voire surréaliste (qui sort parfois de l’ordinaire), on s’intéresse à la sensibilité et à la tendresse. Le film nous fait ressentir beaucoup de choses différentes, et fait également réagir nos sens avec notamment le goût, qui est même évoqué dans le titre du film (« eau salée »).

Cela passe notamment par les images et dessins. Par exemple, on peut souvent voir apparaître les images des membres de la famille dans des fleurs, avant de les voir en entier. Les différents plans montrent une séparation entre petit et grand ; avec parfois des images de groupe, des images des personnages seuls, des gros plans, mais aussi des plans larges… tout cela participe à la poésie de ce départ, de cette séparation familiale.

Plusieurs autres moments, presque surréalistes, participent à faire naître de nombreuses émotions et sensations chez le spectateur. Par exemple, lorsque la mère fait ses au revoir, elle se voit elle-même grandir, passer de bébé à petite fille à jeune femme, puis à femme enceinte et voit ensuite son fils grandir à ses côtés, avant de lui faire un signe de la main. Cette scène participe à mettre en avant les liens familiaux, et l’évolution des relations, tout en tendresse. Dans un autre passage du film, le fils court avec sa valise vers la mer, qui représente son départ, mais les mouettes le poursuivent et tentent de le rattraper, montrant la difficulté de partir et de dire au revoir.

En plus des images, le film nous emmène aussi à travers sa narration, dans un voyage poétique. Au début du film, par exemple, on peut entendre le grand-père comparer le départ de son petit-fils à un papillon qui sort de sa chrysalide et s’envole. La petite sœur, un peu plus tard, parle à une tortue et lui dit qu’elle a de la chance, elle, car sa maison est sur son dos, et ainsi elle n’a pas à la quitter.

Finalement, lorsque le fils part, il embarque dans un bateau qui vole et flotte dans le ciel, symbole de son envol vers sa nouvelle vie. La mer est rose, la barque laisse derrière elle une trace multicolore, à travers une musique joyeuse, et les personnages qui dansent dans ce fond coloré, montrant ainsi un paysage joyeux, symbole que tout finit bien.

Grâce à ces toutes ces images et aux différentes sensations qu’elles donnent au spectateur, celui-ci peut se remémorer sa propre vie de famille, cela peut lui rappeler de vieux souvenirs.

Finalement, la séparation est abordée de manière différente par les personnages qui composent la famille. Chaque réaction est différente, mais reste compréhensible face à la réalité de la séparation et du départ. Mais avec sa fin, presque, joyeuse, le film nous montre que la séparation peut être compliquée mais que la famille et l’amour priment avant tout.

Réalisateur : Rodrigo Goulão De Sousa, Alexandra Petit, Tamerlan Bekmurzayev, Antoine Carre, Martin Robic

Producteur : Gobelins

Année de copyright : 2021

Année de production : 2021

Publié le 15/03/23

Modifié le 15/03/23

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