1943 : De Gaulle enfin reconnu par le peuple de France

De Gaulle vient de subir une grande trahison de la part des Alliés en Afrique du Nord. Au bord du découragement, il s'accroche pour garder la tête haute et trouver la force de continuer à se battre pour la France.

Mais où puiser cette force ? Comment gagner le cœur du peuple français ? Comment créer cet élan nécessaire pour faire abdiquer les politiciens, et gagner la guerre ?

Jean Moulin, le meilleur allié du général de Gaulle

De Gaulle ne peut plus accorder sa confiance au Premier ministre anglais, Winston Churchill, qui l'a trahi avec le président américain Franklin Roosevelt. Le ministre anglais interdit même au général toute participation dans cette Seconde Guerre mondiale. Mais Charles de Gaulle n'est pas seul. Il peut compter sur son porte-parole et fidèle gaulliste, Jean Moulin. En effet, ce dernier a réussi à convaincre tous les groupes de résistants de s'unir derrière le général français. Il se charge même de faire la communication de De Gaulle à travers une publication largement diffusée. Moulin écrit : « Le peuple de France n'admettra jamais la subordination du général de Gaulle au général Giraud. Le général de Gaulle fût l'âme de la Résistance aux jours les plus sombres et n'a cessé depuis le 18 juin 1940 de préparer la renaissance de la patrie détruite. »

De Gaulle, reconnu par la France et le monde

Grâce au communiqué de Jean Moulin, la roue tourne en faveur du général de Gaulle. Il est enfin reconnu par le peuple français, mais aussi dans le monde. Roosevelt et Churchill ne peuvent plus s'opposer à lui et l'écarter de leur stratégie militaire. Le 30 mai 1943, c'est un accueil triomphant que de Gaulle reçoit en atterrissant à Alger. Même son principal opposant français, le maréchal Pétain, n'a plus d'autre choix que de lui laisser la place à la tête des armées en Afrique du Nord. Le général de Gaulle peut désormais s'inscrire comme libérateur et bâtisseur de l'avenir de la France.

La disparition de Jean Moulin

Le général de Gaulle sait que cette reconnaissance est aussi le fruit de tout le travail effectué par le résistant Jean Moulin. Sans son aide et son soutien, la situation aurait été bien différente pour de Gaulle. Au grand regret du général, les deux hommes ne se reverront jamais, et le général n'aura plus l'occasion de lui exprimer sa gratitude. Jean Moulin est arrêté par la Gestapo le 23 juin 1943 et meurt sous la torture sans jamais n'avoir trahi la France.

De Gaulle dira de son plus fidèle allié : « Jean Moulin était de mes meilleurs compagnons. Il avait la France au bord de l'âme. »