Devenir maraîcher bio est souvent un rêve difficile à concrétiser

Exploiter un jardin, une envie séduisante, mais qui peut se transformer en parcours du combattant quand il s’agit de sauter le pas pour devenir maraîcher et d'en vivre. Charles Hervé-Gruyer, adepte de permaculture à la micro-ferme du Bec-Helloin, considère ce métier comme le métier le plus dur de l'agriculture. Avec sa femme, Perrine, ils se sont lancés dans ce projet qui nécessite une bonne dose de résilience et de préparation.

Les enjeux du métier de maraîcher aujourd'hui

• L'idée est de pouvoir générer un revenu décent et de se constituer une clientèle. Ce sont deux paramètres à prendre en compte. Ce qui prend du temps et demande investissement et régularité.
• L'installation est une situation complexe, surtout pour les néo-ruraux avec la recherche du foncier, prise du statut de paysan. Cela nécessite 2 ans. Il faut aussi ajouter le temps de formation.
• Pour la clientèle, certains circuits courts se développent de plus en plus et mettent en avant un autre modèle d'agriculture possible. Les AMAP, par exemple, ces Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne proposent des paniers bio pour les particuliers, cela peut être une piste, mais il faut faire le tour de la question en amont.

Evolution du statut paysan et du monde paysan 

On est loin des problématiques liées au malaise des agriculteurs traditionnels, mais c’est important de se rendre compte que chaque étape est longue et complexe. Se tourner vers une production bio et locale de qualité est un vrai engagement. La culture bio-intensive permet en effet de produire beaucoup de légumes sur une petite surface, à condition de respecter les principes de cette agriculture durable, qui dépend notamment de la qualité des sols.

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