Ep. 1 : Nos mains ont construit la France (1945-1963)
Nous, ouvriers
Héros d’après-guerre, les mineurs deviennent les ennemis de la société. Dans le premier épisode de « Nous, ouvriers », retour sur la condition des ouvriers au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
La résistance des ouvriers
Deux événements marquent la résistance des ouvriers pendant la Seconde Guerre mondiale : En mai et juin 1941, 100 000 ouvriers du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais se mettent en grève pour dénoncer leur condition de travail face à l’occupant. Une grève suivie d’une répression sanglante des forces armées du IIIe Reich avec la collaboration du régime de Vichy. Le 10 août 1944, alors que la SNCF appartient aux nazis depuis juin 1940, les cheminots multiplient les sabotages, bloquent le trafic ferroviaire et lancent une grève insurrectionnelle. Le 18 août, la CGT appelle à la grève générale, l’action des grévistes paralysent l’avancée des troupes hitlériennes. Le 25 août, l’insurrection du peuple libère Paris.
Les mineurs, les héros d’après-guerre
Après 5 années d’occupation allemande, la France a besoin de ses ouvriers pour reconstruire la France. Les « gueules noires » sont alors les figures héroïques du pays. Ils ont résisté face à l’occupation avec un bilan humain important et participent à « la bataille de production » pour relancer l’économie française. « Seule la classe ouvrière est restée dans sa masse, fidèles à la patrie profanée », cette phrase de l’écrivain François Mauriac, cristallise la lutte ouvrière pendant l’occupation allemande.
L’ostracisation des ouvriers
Tandis que les propriétaires des mines continuent à s’enrichir, la condition des mineurs ne s’améliore pas. En septembre 1948, les décrets du ministre Lacoste prévoient un gel du salaire des mineurs en pleine période d’inflation, le licenciement des grévistes et une diminution de la retraite des mineurs. Epuisés par ces cadences, les maladies professionnelles et un niveau de vie qui se dégrade, 340 000 ouvriers sont en grève le 4 octobre 1948. Malgré les efforts des mineurs pour relancer l’économie du pays après la guerre, le gouvernement refuse de négocier avec eux. Le 7 octobre 1948, la grève se durcit et le ministre de l’intérieur Jules Moch, autorise les CRS à tirer à balles réelles sur les manifestants. Le 7 octobre, le mineur Jansek meurt à Merlebach sous les coups de crosses des CRS. D’autres suivront : le 21 octobre, deux mineurs sont abattus à Firminy ; Le 24 octobre, un maçon est abattu à Ales.
► Pour en savoir plus, découvrez la 2ème partie de la série documentaire « Nous, ouvriers »
Réalisateur : Claire Feinstein et Gilles Perez
Producteur : 13 Productions
Distributeur : FTD
Année de copyright : 2015
Publié le 03/09/21
Modifié le 04/10/22
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