Le 22 juin 1941, la Wehrmacht, l’armée du III^e Reich, envahit l’URSS. C’est l’opération Barbarossa, un des grands tournants de la Seconde Guerre mondiale. Cet événement provoque un soulagement dans la population française, comme l’expliquent l’historien Jean-Pierre Azéma et des témoins de l’époque.

L'espoir d’affaiblir l’Allemagne et l’URSS

Le 22 juin 1941, l’invasion de l’URSS par la Wehrmacht marque une rupture du pacte germano-soviétique, signée en août 1939. C’est un pacte de non-agression mutuelle qui servait les volontés d’expansion des deux adversaires au début de la Seconde Guerre mondiale. 

La rupture de ce pacte provoque en France un soulagement. D'abord, celui de la très grande majorité des militants communistes. Mais aussi, celui d'une minorité fascisante de la population française qui crée d'ailleurs des ligues anti-bolcheviques. En parallèle, la majorité des Français balance entre un anti-bolchevisme et la détestation d'un occupant répressif. L'espoir secret était que la guerre à l'Est allait affaiblir les deux adversaires. Quant au gouvernement de Vichy, il maintient totalement sa collaboration politique avec le Reich.

► Cet extrait est issu d'Un Village français, ils y étaient...