L'homme qui vole avec les oiseaux !

Depuis un certain nombre d'années, les scientifiques constatent qu'un certain nombre d'oiseaux cesseraient de migrer. En cause le réchauffement climatique qui leur permettrait de trouver la nourriture qu'ils allaient chercher ailleurs. D'autres espèces comme les oies naines ou les ibis chauves sont en voie d’extinction. En cause : la chasse, l’urbanisation croissante, la pollution lumineuse. Avec Jamy, nous découvrons Christian Moullec, l'homme qui apprend aux oiseaux à voler dans des zones protégées.

Qui est l'homme qui vole avec les oiseaux ?

Le premier à avoir tenté cette expérience étonnante est Christian Moullec, un météorologiste originaire du Cantal. Aux commandes d’un ULM, il entraîne de jeunes oies naines dans son sillage. De Suède où elles passent le printemps et l’été, il les guide vers le sud de l’Allemagne. Son objectif est de contraindre les oiseaux à mémoriser cette route, plus sûre, pour les années suivantes.

L'apprentissage

Pour y parvenir, Christian Moullec doit préparer le terrain en amont, avant même l’éclosion des œufs. Il va se constituer comme parent de substitution. Il leur parle et après l’éclosion, il doit vivre avec les oisillons au quotidien, jusqu’à ce qu’ils le considèrent comme l’un des leurs. C’est l’imprégnation. Ces oiseaux ont beau être nés en captivité, ils ont gardé l’instinct de partir à l’automne. Mais en l’absence d’aînés pour les guider, ils ne savent pas où aller. C’est là que Christian et son ULM interviennent :

• D’abord, il doit les habituer à cette drôle de machine.
• Une fois en confiance, les animaux se positionnent aux côtés de leur éleveur et le considèrent alors comme leur chef de file et le suivent sans aucun problème.
• Pour les oies, commence un voyage d’un mois et demi dans les airs.

Christian Moullec a inspiré d’autres programmes de sauvetage comme celui de l’ibis chauve. Ce migrateur avait disparu d’Europe et comme pour les oies, il a été nécessaire d’élever des oiseaux captifs pour les réintroduire dans leur milieu naturel. Avec leur guide, les ibis doivent parcourir plus de 1 000 km, de l’Allemagne jusqu’à la Toscane et ils reviendront tout seuls à leur point de départ, l’année suivante.

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