La culture du blé
Le blé, notre pain quotidien
Avec une présence de près de 10 % de la surface de la France, le blé est incontournable dans le paysage français. Avant d’arriver sur nos tables, il passe par de nombreuses mains, dont celles des producteurs de blé. Ce métier, fait par passion, est une quasi-vocation. Aujourd'hui, un agriculteur réalise beaucoup d’heures, dispose d'un savoir-faire technique, et doit également bien connaître la bourse et son marché. Témoignages de ceux qui ont repris le chemin de la terre, conscients des enjeux politico-économiques liés à ce trésor alimentaire d’une importance mondiale.
Le blé, une plante pleine de ressources
Domestiquée environ il y a 10 000 ans, on distingue deux espèces : le blé dur pour les pâtes, la semoule et le blé tendre avec lequel on fait le pain. L’enjeu est surtout porté sur le blé tendre, un enjeu mondial, car c’est un apport calorique important pour beaucoup de pays. L’institut national de la recherche sur la culture agronomique, l'INRA, sélectionne et stocke les meilleurs plants de blé.
Agriculteur, un métier à part
On sème une fois, l’espoir nait ; ensuite il faut composer avec les conditions climatiques : vent, eau, grêle... L’arrivée de nouvelles machines, dans les années 60 et 80, rendent le travail moins pénible, mais on constate une perte au niveau humain. La récolte, c’est le fruit du travail d’une année en une seule fois, avec un salaire annuel de 15 à 17 000 euros, c’est beaucoup d’efforts en continu ; aujourd'hui, un agriculteur travaille en moyenne deux fois plus qu’un français moyen. Les 35h ne sont jamais arrivées dans les campagnes.
Le marché mondial, une spéculation nécessaire
Les négociants achètent la récolte, selon les prix du marché et effectuent le stockage. S’en suit un jeu de spéculation boursière, qui existe depuis le XIXe siècle. Le marché mondial est régulé par la loi de l’offre et la demande. La demande s’accroit constamment, notamment par l’augmentation de la population mondiale et l'offre est de plus en plus aléatoire, du fait du changement climatique. Quand les prix décolent à Chicago, ils s'envolent à Paris ; le salaire des agriculteurs français dépend également des politiques et des gouvernements des autres pays.
Une massification des rapports
Certains exercent une activité familiale, voire avec des ambitions bio. Pour d'autres, il s'agit de quantités qui se mesurent en tonnes. Un producteur de blé évoque le nombre de 600 épis au m2, reste à s’assurer du remplissage et de la forme parfaite des grains, pour garantir une bonne récolte. Désormais, de plus en plus d’outils technologiques aident à la décision, mais si plus de technique apporte plus de précision, cela vient aussi gréver le budget. C’est pour cela que certains se rassemblent au sein de coopératives, pour mettre en commun les moyens et peser davantage sur le marché.
Réalisateur : Alexandre Largeron et Emilie Darnaud
Producteur : Miss Luna Films, Ushuaïa TV
Distributeur : FTD
Publié le 06/09/21
Modifié le 22/11/22
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