La "folie organisée" dans l'opéra buffa rossinien : vers une transhistoire du son

Dans le cadre de l’édition 2019 du concours Ma thèse en 180 secondes, Tom Mébarki présente ses travaux visant à démontrer les similarités entre la musique classique de Joachim Rossini et la musique populaire moderne.

De véritables similarités entre les musiques classiques et populaires actuelles

Le projet de la thèse de Tom Mébarki, qui remportera le premier prix du jury et le prix du public de l’édition 2019, a pour objectif de démontrer la proximité entre la musique du compositeur classique italien Joachim Rossini (ou Gioachino Rossini) et la musique populaire actuelle. D’après lui, sur le plan vocal, ces deux genres partagent une harmonie simpliste, un rythme répétitif à outrance et une mélodie qui va souvent jouer sur une dimension enfantine. Et du point de vue instrumental, Rossini utilisait la voix de deux manières : en la faisant vocaliser, ce qui se rapprochait de certaines sonorités du R&B d’aujourd’hui, ou via un chant parlé très rapide, comme le rap.

Malgré la différence flagrante de l’esthétique musicale, ce sont les mêmes matériaux sonores qui sont utilisés. La technique d’écriture est la même que les chanteurs modernes, tout comme la démarche marketing, le compositeur italien étant vu comme commercial, déjà à son époque. On peut potentiellement dire que la musique classique comme on la définit aujourd’hui était la musique populaire d’hier. C’est aussi l’idée de la transhistoire, que Tom définit comme le concept que le temps n’est pas une ligne droite mais un labyrinthe ou passé et présent peuvent parfois se rencontrer.

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