La posidonie dans l'écosystème méditerranéen

Protégée depuis plus de 30 ans, la posidonie est défendue par un réseau de militants, qui lutte contre les yachts qui arrachent les plantes sous-marines en levant l’ancre, sans se soucier des conséquences. On suit l’équipe de biologistes marins, engagés dans la préservation et la restauration des herbiers de posidonie. 

Des dégâts irréparables occasionnés par les yachts 

Au moment de lever l’ancre, la chaine fauche la prairie de posidonie et laboure ce lieu centenaire. Les morceaux de posidonie arrachés à son passage retombent et vont mourir au fond de l’eau. Le champ de posidonie est en ruine. Bateau de plaisance après bateau de plaisance, le fond de la Méditerranée est marqué par des cicatrices indélébiles. Ce sont plus de 40 hectares d’herbiers qui ont été perdus en une dizaine d’années, soit 50 terrains de football. 

Pourquoi est-ce important de protéger les posidonies ? 

C'est grâce à elles qu’on conserve les plages de sable fin, les herbiers de posidonies amortissent la force de la houle, quand les vagues se lèvent ; elles renforcent les fonds marins et protègent la plage. Sur le sable, les feuilles mortes luttent contre l’érosion, sans les posidonies, les plages disparaîtraient. Dans l’eau, c’est une nurserie pour les poissons. Elles stabilisent les côtes, produisent de l’oxygène... C’est la clé de voute de tout l’écosystème méditerranéen. 

La règlementation change, la gendarmerie maritime veille

A Juan-les-pins, la posidonie a reculé de 28 %. Ce chiffre dramatique a fait changer la réglementation : désormais, les bateaux de plus de 20 mètres n’ont plus le droit de mouiller près des côtes. Ils doivent aller au large, là où les posidonies ne sont pas présentes. La gendarmerie contrôle donc la position GPS des bateaux et leur longueur pour vérifier s’il y a infraction ou non.