Le changement climatique modifie les migrations

Le dérèglement climatique a poussé de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs à modifier leur mode de vie. Certaines d'entre elles effectuent un trajet désormais bien plus court, tandis que d’autres sont allées jusqu’à devenir totalement sédentaires.

Des oiseaux qui ne sont plus migrateurs

En Alsace, par exemple, on peut aujourd’hui observer facilement un grand nombre de cigognes. Pourtant, il y a 40 ans, il ne restait plus que 9 couples dans cette région. L’espèce a été réintroduite, avec succès donc, mais a dû adapter son mode de vie aux nouvelles conditions climatiques. Les hivers sont désormais moins rigoureux. Ces oiseaux peuvent donc plus facilement trouver de la nourriture, et n’ont plus forcément besoin de se rendre en Afrique équatoriale. Certains ne migrent même plus du tout, et sont donc devenus totalement sédentaires, car le climat actuel leur convient parfaitement.

L’évolution des migrations des oiseaux

Mais le changement climatique a aussi incité d’autres espèces d’oiseaux migrateurs à raccourcir leur voyage annuel. Comme les garrots à œil d’or qui, auparavant, quittaient la Scandinavie chaque hiver pour venir dans la moitié nord de la France. Et dont le parcours s’arrête aujourd’hui bien avant notre pays. Ou les grues, qui ne vont maintenant plus jusqu’en Espagne, et terminent leur voyage chez nous, où la nourriture est suffisamment abondante. La période de migration de printemps de cette espèce a également évolué de manière significative, près d’un mois plus tôt par rapport au début des années 1990.

Les oiseaux migrateurs se sont donc adaptés très rapidement au réchauffement climatique. Mais l’impact de ce phénomène n’en est pas moins désastreux pour leur survie. Depuis les années 1980, plus de 600 millions d’oiseaux ont ainsi disparu en Europe.