« Le Cygne », Saint-Saëns (1886)
La faunothèque« Le Cygne » est la seule pièce de la suite Carnaval des animaux pour laquelle Camille Saint-Saëns avait de l’estime. Il y exprime l’aspect majestueux du cygne. Le résultat est une pièce musicale d’une grande beauté, comme nous le montre et nous l’explique la pianiste Célimène Daudet.
Exprimer la puissance tranquille des cygnes et de l’eau
Dans « Le Cygne », le piano et le violoncelle jouent. Le piano plante le décor : on imagine un lac. Le violoncelle prend le rôle du cygne sur le lac.
Le rythme un peu lent du violoncelle exprime avec douceur la puissance tranquille des différents éléments du lac : les petites vagues, les courants, les mystères des fonds marins, etc. Les deux mains du pianiste jouent à cadence identique. Rien ne perturbe ce paysage tranquille.
Le glissando pour traduire le déplacement du cygne
Le cygne glisse sur l’eau. Comment traduire ce déplacement ? Camille Saint-Saëns fait appel à un outil capable de reproduire cette sensation : un « glissando ». C’est un glissement continu d’une note à une autre, sans silence entre les deux. Pour cela, le compositeur a opté pour le violoncelle.
Il choisit des mesures longues à six temps. Le temps est étiré. Il donne ainsi au cygne le temps de se déployer dans toute sa majesté. C’est pourquoi les mouvements de bras de l’archer sont amples.
Réalisateur : David Unger
Nom de l'auteur : David Unger ; Théo Ould
Producteur : Le Grizzly; Radio France
Année de copyright : 2020
Publié le 02/10/20
Modifié le 28/11/22