Vidéo : « Le Petit Âne blanc », Jacques Ibert (1922)

icu.next-video

Contenu proposé par

France Télévisions
Radio France
Arts03:14Publié le 06/10/2020

« Le Petit Âne blanc », Jacques Ibert (1922)

La faunothèque

Dans Le Petit Âne blanc, Jacques Ibert (1890-1962), compositeur français du XXe siècle, raconte en musique la jeunesse d’un âne. Comment ? Démonstration et explication en musique avec la pianiste Célimène Daudet.

Un début joyeux : l’enfance de l’âne

Jacques Ibert commence son morceau par air joyeux et plein d’entrain. Il utilise les doubles-croches (quatre fois plus vite qu’une note noire) en staccato, courtes et sautillantes. Elles semblent illustrer le trot de l’animal. Ainsi, on peut s’imaginer, à l’image d’un enfant, que ce jeune âne découvre toutes les possibilités de son corps. Il joue, il saute et il avance d’un pas heureux.

Puis, une atmosphère plus sombre

Tout à coup, le rythme est ralenti par quelques notes graves. Elles ne durent pas longtemps. Mais, cela suffit à rompre avec la gaieté de la pièce et à rendre l’ambiance plus sombre. Puis, l’âne se remet à trotter, mais avec moins de légèreté. Il semble plus soucieux. Les notes s’accélèrent. On peut imaginer que ses pas s’accélèrent : à cause d’un orage qui arrive ?

La main droite joue moins de notes aigues. L’atmosphère est plus grave. L’insouciance du début disparaît : l’âne paraît moins naïf, son trot est empreint d’une légère forme d’anxiété. Mais, cela ne l’empêche pas de continuer à gambader.

Une fin au ralentit : la fin de l’enfance ?

Ensuite, le rythme est ralenti, comme pour signifier que l’âne ralentit son pas. Les notes aigues reviennent mais d’une façon éparse et plus lente. Est-ce la fin de l’enfance ? Cela n’entache pas sa joie de vivre car l’âne reprend son trot. D’ailleurs, le compositeur l’indique sur sa partition : « Avec la même humeur paisible du début ». On retrouve ainsi un rythme gai.

Enfin, quatre accords concluent la pièce. L’un d’eux est dissonant, il ne sonne pas juste.  L’âne est-il fatigué ? S’est-il couché dans l’herbe fraîche ? À chacun son interprétation.

 

Sur le même thème, découvre aussi Les Papillons de Mel Bonis.

Réalisateur : David Unger

Nom de l'auteur : David Unger ; Théo Ould

Producteur : Le Grizzly; Radio France

Année de copyright : 2020

Publié le 06/10/20

Modifié le 28/11/22

Ce contenu est proposé par