Le saumon sauvage, une espèce rare en France

Dans le sud-ouest de la France, Philippe Garcia se bat pour sauver le saumon sauvage. Une espèce qui naît notamment dans les rivières françaises, et qui effectue une longue migration avant de revenir sur son lieu de naissance pour la reproduction. Mais sur sa route, il est très facilement victime des pêcheurs, ce qui entraîne sa disparition progressive.

La migration incroyable du saumon atlantique

Le saumon atlantique est un poisson migrateur. Il ne nait pas dans l’océan, mais dans les eaux froides de rivières, comme celles des Pyrénées, qu’il quitte au cours de sa deuxième année de vie. Il entame alors un voyage de plusieurs milliers de kilomètres pour se rendre aux Iles Féroé ou au Groenland. A l’âge adulte, il effectue le trajet en sens inverse pour venir se reproduire dans sa rivière natale, et passe notamment par les côtes du sud-ouest de la France. Mais il devient de plus en plus difficile de l’apercevoir.

Un retour difficile sur son lieu de naissance

Sa disparition s’explique principalement par la surpêche. En effet, sur leur chemin, les saumons peuvent être arrêtés par des filets placés près des côtes. La plupart du temps, il s’agit d’une pêche accidentelle, les pêcheurs ciblant d’autres espèces qui vivent dans ces eaux.

Mais même s’ils parviennent à les éviter et à atteindre l’estuaire, un autre obstacle se dresse face à eux. De nouveaux filets de pêcheurs qui, cette fois, visent spécifiquement à capturer des saumons. Une pratique autorisée à un seul endroit en France, où 17 pêcheurs professionnels disposent d’une licence pour mener leur activité. Ils n’ont cependant aucun quota à respecter, et peuvent donc pêcher autant de saumons qu’ils le souhaitent.

Un combat pour la préservation du saumon sauvage

Philippe Garcia, président de Défense des milieux aquatiques, lutte pour la préservation du saumon sauvage qui disparait peu à peu de notre territoire. Avec son équipe de militants, il tente de faire interdire la pêche sur le littoral, mais aussi celle pratiquée dans cet estuaire. D’après lui, parmi les saumons sauvages qui se rendent sur ces côtes, plus d’un sur deux finit capturé dans des filets. L’autorisation de cette pêche est donc incohérente avec la volonté affichée par les autorités de protéger les poissons migrateurs.