Les engagés en action

Anciens militaires, jeunes sans expérience militaire, partisans de l’extrême droite ou de l’extrême gauche… Ces Français combattent contre les djihadistes aux côtés des soldats kurdes. 

YPG, l’unité de protection du peuple 

Yekîneyên Parastina Gel en kurde (YPG), sont des Unités de protection du peuple. Créée en 2011, suite aux manifestations contre le régime syrien, elle constitue des groupes d’autodéfense contre l’Etat islamique. Depuis la bataille de Kobané en 2015, le nombre d’étrangers a fortement augmenté dans les rangs de l’unité YPG internationale. En quelques mois, près de 400 occidentaux rejoignent l’organisation au Rojava. On estime à 35 000 le nombre de combattants (étrangers et combattants kurdes confondus) dans l'unité YPG. Fait à souligner, les unités de protection du peuple sont composées à 40 % de femmes qui disposent de leur brigade : Yekîneyên Parastina Jin en kurde (YPJ), les Unités de protection de la femme. 

La vie au Rojava 

William est français et chef d’entreprise, « ce n’est ni une barbouze, ni un marginal » il est en charge de la Douchka, une mitrailleuse lourde montée sur les chars utilisée dans l’infanterie et combat aux côtés des forces kurdes depuis 6 mois, pour lui il est important pour les occidentaux d’aider les kurdes face à l’Etat islamiques. Les combattants ont un nom de guerre, une identité symbolique qui marque cette parenthèse de leur vie. « Seuls des individus particuliers vont combattre une guerre qui n’est pas la leur » pour Agit, ancien soldat allemand qui se présente sous son nom de guerre, la guerre n’est pas en Europe mais concerne tout le monde, notamment à cause des nombreuses attaques revendiquées par l’Etat islamique en Europe. Qu’ils soient anciens militaires ou sans expérience, les troupes de l’unité YPG ont une idéologie commune : se battre contre toutes formes d’oppressions.