Les grèves de 1936

Le 3 mai 1936, le Front populaire gagne les élections législatives, mené par Léon Blum. Cette victoire de la gauche donne de l'espoir aux classes populaires et déclenche une grève d’une ampleur inédite en France.  Jean Wroblewski, ancien militant syndical, raconte les grèves de 1936 et le Front populaire. 

Un mouvement social historique

Durement touchée par la crise de 1929, la colère monte chez la classe populaire. Suite aux licenciements de plusieurs ouvriers qui avaient refusé de travailler le 1er mai, une grève d’une ampleur inédite se déclenche en France et fait inédit : les manifestants occupent les usines.  Les grèves débutent à la mi-mai au Havre dans la société d’aviation, Bréguet. D’autres usines du secteur aéronautique rejoignent le mouvement comme les employés de Latécoère à Toulouse. Très vite, le mouvement gagne l'ensemble de la région parisienne. Fin mai 1936,  35 000 ouvriers de l’usine Renault rejoignent la grève. En juin 1936,  plus de 2 millions de grévistes paralysent le pays : les syndicats appellent à la grève générale. 

Les accords de Matignon

Les revendications des grévistes sont nombreuses. Ils réclament la dignité, l'amélioration de leurs conditions de travail et une augmentation de salaire. Après plusieurs mois de grèves, le gouvernement vote plusieurs lois en faveur des ouvriers. Dans la nuit du 7 au 8 juin 1936, le gouvernement de Léon Blum, la confédération générale du travail (CGT) et la confédération générale de la production signent les accords de Matignon qui donneront aux salariés : 

• la semaine de 40 heures, au lieu des 48 heures hebdomadaires
• les congés payés, avec un minimum de 2 semaines par an.

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