Vidéo : L'explosion des violences policières

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Actualité04:03Publié le 31/01/2020

L'explosion des violences policières

Décod'actu

C’est un vrai déluge d’images choquantes, et parfois même très violentes, qui a envahi l’espace médiatique et en particulier les réseaux sociaux depuis plusieurs mois.

Quelles sont les méthodes d'interpellations utilisées par la police ? 

Ces vidéos, tournées par des journalistes et des citoyens, documentent les brutalités excessives et répétées des forces de l’ordre lors des manifestations des « gilets jaunes », ou contre la réforme des retraites ; mais aussi lors de simples contrôles de routine.

Le 5 janvier 2020, Cédric Chouviat, un livreur de 42 ans, meurt d’une asphyxie avec fracture du larynx après avoir été plaqué au sol lors d’un banal contrôle routier. Cette technique d’immobilisation, le plaquage ventral, est très contestée et interdite dans plusieurs pays européens et certaines villes aux Etats-Unis, après de nombreux décès lors d’interpellations violentes.

La brutalité de certains fonctionnaires de police n’est pas chose nouvelle. On se souvient de la mort de l’étudiant Malik Oussekine frappé à mort par des policiers en 1986.

Pourquoi y a t-il autant de violences contre les forces de l'ordre ? 

Mais la crise des « gilets jaunes » semble être un vrai tournant pour le maintien de l’ordre en France. Le 1er décembre 2018, place de l’Arc de triomphe, les forces de l’ordre sont dépassées par la violence de certains groupes. Alors, la semaine suivante, la doctrine est durcie.

Depuis cette journée symbolique, les violences continuent. Si aucun institut ne comptabilise officiellement ces actes, quelques journalistes, comme David Dufresne, traquent sur les réseaux sociaux des preuves, vidéos à l’appui. Il a dénombré depuis le début des gilets jaunes 318 blessures à la tête, 25 éborgnés, 5 mains arrachés et 2 décès. Le ministère de l’intérieur, lui, fait état de plus de 1700 blessés dans les rangs des forces de l’ordre.

De leur côté, les forces de l’ordre stigmatisent avant tout les modes de contestation qui se seraient radicalisés : certains manifestants n'hésiteraient plus à s'en prendre directement aux forces de l'ordre, d’où les brutalités. Et puis elles avancent l’état dramatique des troupes, éreintées par la crise des « gilets jaunes », les manifestations contre la loi travail ou la réforme des retraites, et les attentats avant cela. D’autres pointent le manque de moyens, la faiblesse de la formation et les dysfonctionnements de la chaine hiérarchique.

Pourquoi les plaintes contre la police sont-elles aussi nombreuses ?

Reste que les plaintes contre la police n’ont jamais été aussi nombreuses. En 2019, l’inspection générale de la police nationale a été saisie 1400 fois. Un bond de 20 % par rapport à 2018 qui était déjà une année historique pour la police des polices. Les condamnations restent néanmoins peu fréquentes. Le 19 décembre 2019, 2 policiers ont été condamnés à de la prison avec sursis pour des violences sur des manifestants le 1er mai. L’un pour un jet de pavé, l’autre pour deux gifles.

Si l’exécutif a longtemps soutenu mordicus les fonctionnaires de police, le ton a fini par changer. En déplacement à Pau le mardi 14 janvier, Emmanuel Macron concède pour la première fois de son mandat que des forces de l’ordre ont pu avoir « des comportements qui ne sont pas acceptables ».

Réalisateur : Maxime Chappet

Nom de l'auteur : Arnaud Aubry

Producteur : France Télévisions

Année de copyright : 2020

Année de production : 2020

Année de diffusion : 2020

Publié le 31/01/20

Modifié le 11/10/22

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