Mary Cassatt, Marie Bracquemond, des impressionnistes qui voient grand
Quand les impressionnistes voulaient peindre les murs
A la fin du XIXe siècle, les femmes ont beaucoup de difficulté à accéder à l’espace public. Elles ne sont pas considérées comme des peintres. Elles restent sur des représentations de fruits, de fleurs et de natures mortes. Les modèles de nus leurs sont interdits et l’école des Beaux-Arts leur est fermée. Au quotidien, de toute façon, une femme ne va pas au café et ne va pas seule au spectacle. Elles ne peuvent trouver l’inspiration que dans l’intimité du cercle familial. Pourtant deux grands peintres impressionnistes sont des femmes, aux réalisation grandioses.
Mary Cassatt : la plus grande décoration murale impressionniste
Invitée par Degas, à venir à Paris. Mary Cassatt s’installe dans l’Oise. Elle va réaliser une œuvre de 15 mètres de haut, pour une exposition de Chicago, au pavillon des femmes. C’est un véritable manifeste féministe :
- Des femmes qui cueillent le fruit de la connaissance
- Des jeunes filles à la poursuite de la gloire
- Des jeunes filles qui pratiquent les arts et les sciences.
Admirée par les uns et conspuée par les autres, son œuvre est oubliée six mois après. On ne sait pas ce que devient son œuvre, le bâtiment de l'exposition détruit, emporte la renommée de Mary Cassatt avec lui.
Marie Bracquemond : peintre, graveuse et céramiste
Elle réalise notamment une mosaïque de 3 mètres de haut sur 7 mètres de large, composée des 7 muses des arts, avec des robes modernes. Remarquée elle aussi par Degas, elle commence à exposer avec les impressionnistes. Elle était entrée très jeune dans l’atelier d’Ingres, mais ce grand maître ne la considère pas comme une vraie peintre. Il ne l’incite qu’à peindre des fleurs. Plus tard, quand Marie Bracquemond découvre Manet, Degas et Monet, elle commence à peindre en plein air. C’est une révélation, ses peintures sont plus lumineuses, plus colorées, elle joue avec les tonalités et la clarté.
Cependant, mariée avec Félix Bracquemond un graveur et céramiste, elle travaille également pour la manufacture Haviland. Son grand panneau provient d’ailleurs de cet atelier. Félix est convaincu exclusivement par la gravure et le noir et le blanc et est en désaccord avec les impressionnistes. Elle s’oriente alors vers la gravure en noir et blanc et continue un temps ses peintures, cachées par son mari quand ils reçoivent. Découragée, elle finit par abandonner la peinture après une dernière toile qui mélange les couleurs comme jamais.
Réalisateur : Marie-Christine Courtès
Producteur : Les films du tambour de soie
Année de copyright : 2021
Publié le 14/04/22
Modifié le 28/04/22
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