Mozart : les secrets d’un homme orchestre

En quête de nouveaux sons, et soucieux de pouvoir donner toute son ampleur à sa musique, Mozart s'est passionné pour de très nombreux instruments, des plus anciens au plus révolutionnaires. Explications avec Jamy.

Du clavecin au piano forte

Depuis le XVII^e siècle, le clavecin est un instrument à cordes très répandu. Les notes y sont pincées par de petites languettes. Mais l'instrument présente un inconvénient. Quelque soit le jeu du claveciniste, l'intensité du son ne varie pas. Le clavecin est adapté à la musique de chambre jouée pour un public restreint. En revanche, il ne convient pas aux salles de concert où les spectateurs ne perçoivent pas les nuances de la musique. Frustré de ne pouvoir montrer le meilleur de lui-même, Mozart cherche à utiliser un autre instrument. Il s'intéresse au piano forte, mis au point par l'Italien Bartolomeo Cristofori, en 1700. Comme le clavecin, le piano forte dispose d'un clavier et de cordes, non pas pincées mais frappées par de petits marteaux. Plus le musicien appuie fort sur la touche, plus la corde résonne. D'où son nom de piano forte. Avec cet instrument, on peut jouer de pianissimo (doucement, en italien) à forte.

Mozart et la passion des instruments

En 1777, Mozart compose son 9^e concerto, le premier pour piano forte reléguant le clavecin au rayon des antiquités ! Mozart ne s'arrête pas là. En perpétuelle quête de nouveaux sons, le compositeur autrichien se passionne pour tous les instruments, anciens comme nouveaux : le clavicorde, l'orgue, le violon, l'alto, le glass harmonica. C'est d'ailleurs Mozart qui fait entrer la clarinette dans les orchestres en composant pour cet instrument méprisé un concerto.

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