Oiseaux migrateurs : comment résistent-ils à l'effort ?

Petits ou grands migrateurs, tous fournissent d’importants efforts pour parcourir des centaines, voire des milliers de kilomètres. Mais où puisent-ils cette énergie à toute épreuve ? Les explications de Camille Gaubert, journaliste scientifique de C Jamy.

Engraisser avant de s’envoler

Nous, humains, produisons de l’énergie en consommant des sucres, et quand il n’y en a plus en brûlant des graisses. Notre système d’utilisation du gras n’est pas très efficace. Nous serons essoufflés et à bout de force, quand les oiseaux utilisent leurs graisses pour gagner en endurance. Un avantage essentiel quand on sait certains, comme la barge rousse parcourt jusqu’à 12 000 km en onze jours pour aller de l’Alaska à la Nouvelle-Zélande !

Voler de nuit et en V

Pour tenir aussi longtemps et même si beaucoup d’oiseaux font des pauses en chemin pour se ravitailler, mieux vaut économiser son énergie. Pour cela, beaucoup d’oiseaux migrateurs volent de nuit, quand il y a moins de turbulences et de prédateurs.

Autre technique : voler dans une formation en V. Chaque oiseau profite du flux d’air créé par celui placé devant lui, comme en cyclisme ou en Formule 1. D’après l’expert Pierre Legagneux, ce système peut faire économiser environ 10% de l’énergie dépensée en vol. C’est l’oiseau en tête qui fournit le principal effort, mais les oiseaux se relaient.

Choisir le bon moment pour s’envoler

La peau des oiseaux est équipée de récepteurs à la lumière : les photorécepteurs. Ils leur permettent de sentir l’allongement et le raccourcissement des jours, c’est-à-dire la photopériode. Quand celle-ci est propice à la migration, ils s’y préparent et décollent.

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