Peintres femmes : un début de liberté bien limité
Peintres femmes, entre ombre et lumière 1780 - 1830
Au début du XIXe siècle, la carrière artistique des femmes peintres est reconnue socialement. Elles y trouvent une activité prestigieuse qui leur permet l’ascension sociale, autrement que par le mariage, à condition de ne pas appartenir à la grande bourgeoisie ou à l’aristocratie.
Marie Guillemine Benoist
Marie Guillemine Benoist est une artiste importante de la fin du XVIIIe siècle. Formée auprès de l'artiste peintre, Elisabeth Vigée Le Brun dès 1781, puis à l’atelier de Jacques-Louis David en 1786, bravant le décret royal interdisant aux femmes d'être en apprentissage au Louvre. Quelques années après sa formation, elle marque les esprits en présentant son célèbre tableau Portrait d’une femme noire (ou Portrait de Madeleine), qui rencontre un succès critique au Salon de 1801.
Le portrait de Madeleine
En présentant son chef-d’œuvre, Portrait d’une femme noire, Marie Guillemine Benoist montre ses capacités de peintre et son esprit critique. En effet, dans la société de l’époque, il est rare de peindre une personne noire, l’esclavage ayant été aboli en 1794. Dans son tableau Marie Guillemine Benoist transgresse les codes de son temps et abandonne tous les stéréotypes raciaux pour représenter Madeleine, une femme à la beauté captivante, en tenue tricolore et seins nus. Peu de temps après, elle reçoit ses premières commandes de Napoléon, mais doit arrêter sa carrière au sommet de son art, pour permettre à son mari de devenir conseiller sous la Restauration de 1814.
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Réalisateur : Sandra Paugam
Producteur : ZADIG Productions
Année de copyright : 2020
Publié le 08/03/22
Modifié le 24/06/22
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