Quel compromis entre le développement économique et le tourisme écoresponsable ?

Dans ce nouvel épisode de Sur le front, Hugo Clément part à la rencontre des gorilles de montagne, dans l’un des écosystèmes les plus riches d’Afrique de l’Est : la forêt impénétrable de Bwindi, en Ouganda.

Le gorille de montagne : une espèce menacée

Le gorille de montagne est une famille de grands singes, menacée par le braconnage. Ils habitent dans les montagnes situées à l’est de la République démocratique du Congo, du Rwanda et de l’Ouganda. Le sanctuaire de Bwindi regroupe 450 gorilles, soit près de la moitié de la population de l’espèce. En plus de la protection des rangers du parc, les gorilles bénéficient d’une surveillance quotidienne des scientifiques de la réserve, qui analysent leurs excréments et leur rendent visite pour s'assurer de leur bonne santé physique. « Nous les humains, on peut leur transmettre des maladies ». Comme l’explique le vétérinaire Stephen Rubanga, l’homme est un très proche cousin des gorilles. Les soigneurs comme les touristes doivent faire attention à la diffusion de maladies qui peuvent se révéler mortelles pour eux. 

Le développement économique de la région

Dans le cadre du développement touristique de la forêt de Bwindi, les rangers s’arrangent pour que 50 % des gorilles ne soient jamais dérangés. Seule l’autre moitié vivant en périphérie du sanctuaire peut se trouver en contact avec l’homme. Ce programme de protection permet également aux habitants des villages voisins de bénéficier de l’essor économique de la réserve. Deux millions d’euros ont déjà été dépensés pour construire des écoles, des centres de santé et améliorer le niveau de vie des habitants. Stephen Rubanga espère que ce développement économique permettra aux générations futures d’épouser la cause des gorilles et la protection des animaux de la jungle. 

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