Quelle est la version la plus connue du « Petit Chaperon rouge » ?

Il existe plusieurs versions du conte Le Petit Chaperon rouge. Parmi elles, celle de Charles Perrault en France et celle des Frères Grimm en Allemagne. Mais laquelle est la plus connue ? Pourquoi ? Élodie Pinel, professeure de français, te donne la réponse.

Une fin tragique chez Charles Perrault

On pense d’abord à la version de Charles Perrault qui date du XVII^e siècle. Elle est publiée dans les Contes de ma mère l'Oye en 1695. L'histoire se résume ainsi : une petite fille qui porte un chaperon rouge, c’est-à-dire un petit manteau rouge, rencontre un loup. Elle répond à ses questions. Sans se méfier, la fillette lui indique la maison de sa grand-mère. Le loup mange la vieille dame. Ensuite, il tend un piège à la jeune fille et la dévore. Dans cette variante du « Petit Chaperon rouge », la fin est tragique. C’est le loup qui gagne. La morale : il faut se méfier des beaux parleurs et des séducteurs.

Une fin heureuse chez les frères Grimm

Deux siècles plus tard en Allemagne, les frères Jacob et Wihelm Grimm proposent une autre version. Dans l’histoire, un chasseur apparaît. Il ouvre le ventre du loup et sauve la jeune fille et la vieille dame. Ici, la fin est plus heureuse. Aujourd’hui, la version des frères Grimm est la plus connue car le récit finit bien. Mais on connaît mieux les citations suivantes de la version de Charles Perrault :

« Tire la chevillette, et la bobinette cherra !

- Ma mère-grand, que vous avez de grands yeux !

- C’est pour mieux te voir, mon enfant

- Ma mère-grand, que vous avez de grandes dents !

- C’est pour mieux te manger. »