Quelles sont les raisons de la colère en Martinique ?
Les statues de la discorde
Efficace pour se débarrasser d'un insecte dans les bananeraies, le chlordécone est un pesticide toxique largement utilisé pendant des années en Martinique en toute impunité, mais aujourd'hui la population en paie le prix fort.
Utilisation d’un pesticide toxique en Martinique : le chlordécone
Sa toxicité, est reconnue par les scientifiques, pourtant elle a été volontairement ignorée par les grands propriétaires issus des anciennes familles esclavagistes, les békés. Pour répondre à leurs besoins de monoculture de la banane. Jusqu’en 1993, ils ont même obtenu des dérogations de l’Etat français, pour y avoir recours aux Antilles, alors que ce même pesticide était interdit sur le Continent.
La colère contre une nouvelle forme de colonisation et de racisme
L’île de la Martinique est polluée pour des siècles à venir. Il faut compter environ 700 ans pour que l’environnement redevienne non toxique tant pour les sols que le littoral. Les habitants aussi sont concernés : aujourd’hui 92% de la population est empoisonnée en Martinique, et le nombre montre à 95% en Guadeloupe. Cette situation, orchestrée par un petit groupe d’hommes qui a voulu s’enrichir au détriment de la santé de la population, fait écho à ce qui se passait au temps des colonies. Années après années, on constate un développement record mondial de maladies (cancer de la prostate, cancer du sein...), mais également une mainmise de plus en plus forte des békés dans la vie quotidienne et économique des Antilles.
Réalisateur : Emile Rabaté
Producteur : BCI Communication
Année de copyright : 2021
Publié le 26/04/22
Modifié le 26/04/22
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