Relations intergroupes et identité sociale : déterminants et conséquences de l'adhésion aux croyances conspirationnistes
Ma thèse en 180 secondesPour son travail de thèse, Paul Bertin a voulu se pencher sur les théories du complot dans le but de faire le lien entre l’appartenance à un groupe et l’adhésion à ces idées.
Les théories du complot, ou déformer le réel pour protéger l’identité collective
L’être humain a un besoin fondamental de s’identifier à un groupe pour lequel il développe un sentiment d’appartenance, comme des supporters, ou des citoyens. Des identités fragiles et qui peuvent facilement être menacées. Adhérer à des théories du complot est tout simplement un moyen de se défendre en déformant le réel. Paul Bertin a étudié l’impact d’une menace sur l’acceptation d’une de ces théories, et a ainsi découvert que, dans une situation de crise économique, une personne avec une forte identité nationale et plus encline à croire que les intentions des migrants sont malveillantes.
Les études en laboratoire ne se concentrant que sur un aspect, ou un facteur, au détriment du reste, il a décidé de reproduire ses hypothèses dans la vie quotidienne, et plus particulièrement dans le cadre d’une compétition majeure de football. Il a alors observé que le supporter d’une équipe éliminée peut facilement faire appel à une théorie du complot, par exemple en accusant l’arbitre de corruption, afin de maintenir malgré tout une identité positive pour le groupe. Des résultats sur lesquels il doit encore travailler, notamment pour mieux comprendre les liens de cause à effet entre une menace sur l’identité et l’adhésion à une théorie du complot.
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Producteur : Université Côte d'Azur
Publié le 16/09/21
Modifié le 18/10/21