Vidéo : #Tchernobyl : mais que se passe-t-il avec les animaux ?
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#Tchernobyl : mais que se passe-t-il avec les animaux ?
ZOOM, la série qui décrypte les hashtags en 2 minOn ne compte plus les rumeurs et fake news sur les réseaux sociaux à propos des animaux de Tchernobyl. Des pelages fluorescents, des mutants aux superpouvoirs, des yeux en plus … Les survivants et descendants des espèces qui vivent dans la zone encore contaminée de l’ancienne centrale nucléaire seraient devenus des sortes de monstres. Mais la réalité est plus banale... Ou pas ! Trente-quatre ans après la catastrophe nucléaire la plus meurtrière de l’histoire, la zone d’exclusion fait pour la communauté scientifique, office de vrai laboratoire de la biodiversité. Les conditions dans lesquelles vivent les animaux qui ont décidé de réinvestir les lieux sont uniques au monde... A l’occasion de la sortie du documentaire, Dogs of Chernobyl ,de la youtubeuse Léa Camilleri, Zoom sur une zone qui fascine le monde entier.
Tchernobyl, la plus grande catastrophe nucléaire de l’Histoire
Il y a 34 ans, en avril 1986, le monde entier avait les yeux rivés sur Tchernobyl, en Ukraine. C’est là qu’a eu lieu la catastrophe nucléaire la plus meurtrière de l’histoire. A l’époque, parce qu’ils habitaient sur des zones contaminées, les habitants ont dû évacuer les lieux.
Tchernobyl a-t-il produit des monstres ?
Beaucoup ont laissé derrière eux, leurs animaux domestiques. Certains sont morts, d’autres ont été abattus. Le but ? Eviter tout risque de contamination car ils étaient alors radioactifs. Mais certains ont survécu et se sont reproduits. Ce qui a donné lieu aux théories les plus folles sur Internet. Les animaux de Tchernobyl seraient des « mutants difformes », parfois dotés de « superpouvoirs ».
L’incroyable histoire des chiens de Tchernobyl
Loin de la science-fiction, la situation n’en est pas moins surprenante… Ces chiens qui vivent dans la zone d’exclusion encore contaminée, la youtubeuse Léa Camilleri en a fait le sujet de son premier documentaire. Pendant 3 jours, elle a suivi l’association Clean Futures Fund , sur les lieux de la catastrophe. Cette dernière a réussi à prouver qu’en lavant les chiens, on arrivait drastiquement à faire baisser leur taux de radioactivité puisqu’il s’agirait d’une contamination de surface. Grâce à cela, l’association a réussi à faire adopter une cinquantaine de chiots aux Etats-Unis.
La zone d’exclusion de Tchernobyl, refuge pour la biodiversité ?
Ours bruns, bisons, loups, chevaux de Przewalski… Des espèces parfois menacées ont élu domicile ici. Pour Denis Vichenevski, ingénieur en chef de la zone d’exclusion, l’évacuation humaine massive de 130 000 personnes, dans une période de temps très courte, a débouché sur un vide d’occupation que la nature a comblé. Les animaux n’étaient plus confrontés aux pressions liées à l’activité humaine.
Aujourd’hui, ce laboratoire de la biodiversité fascine la communauté scientifique pour qui le retour des lynx est une très bonne nouvelle puisqu’ils figurent sur la liste des espèces menacées. Ils se reproduisent et leur nombre est donc en augmentation.
Quels effets de la radioactivité sur le long terme ?
Mais les études fiables divergent, et le sujet divise les scientifiques. Certains s’inquiètent des répercussions de la radioactivité encore bien présente. C'est le cas de Pape Moller, chercheur au CNRS, qui a notamment prouvé qu’un certain type d’hirondelle avait un cerveau plus petit que la normale.
Mais finalement, les scientifiques sont tous d'accord pour dire que les radiations réduisent l'espèrance de vie et compliquent la capacité de reproduction des animaux. Plus de 30 ans après la catastrophe, les sols de Tchernobyl restent toujours contaminés.
Producteur : Jean-François Peralta / France.tv Studio
Année de copyright : 2020
Année de production : 2020
Année de diffusion : 2020
Publié le 28/02/20
Modifié le 31/03/20