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Éducation aux médias et à l'information01:36:47Publié le 04/06/2021

Terroristes en réseaux

La fabrique du mensonge

En octobre 2020, un enseignant est décapité dans les Yvelines par un jeune islamiste radicalisé suite à un mensonge diffusé à vitesse folle sur les réseaux sociaux. Un an et demi plus tôt, en Nouvelle-Zélande, un suprématiste blanc a tué 51 personnes dans deux mosquées, en direct sur Facebook. Ces deux cas ont révélé les failles béantes de la modération des réseaux sociaux, toujours en cours aujourd’hui.   

Assassinat de Samuel Paty : un mensonge amplifié sur les réseaux sociaux

Le 16 octobre 2020, Samuel Paty, un professeur d’histoire-géographie est assassiné près du collège où il enseignait à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Il est décapité par Abdoullakh Anzorov, un jeune islamiste radicalisé, au motif d’avoir montré des caricatures de Mahomet, dans le cadre d'un cours sur la liberté d'expression.

 

A l’origine de ce drame : le mensonge d’une élève. Elle a prétendu que son professeur a stigmatisé les élèves musulmans. Ce mensonge est diffusée massivement sur les réseaux sociaux par le père de l'élève. Il y révèle l’identité du professeur, le nom et la ville du collège. Partagé des centaines de fois sur les plateformes, le message arrive jusqu’à Abdoullakh Anzorov. Depuis plusieurs semaines, ce dernier affichait sur Twitter son intention de se venger du prophète Mahomet. Jusqu’au jour du drame, ses messages haineux sont passés sous les radars de la modération des réseaux sociaux et des services de l’Etat.

Attentat de Christchurch : une tuerie diffusée en direct sur Facebook

Le 15 mars 2019, Brenton Tarrant, un suprématiste blanc australien, a tué 51 personnes dans deux mosquées de Christchurch et de Linwood en Nouvelle-Zélande. La vidéo de l’attentat est diffusée en direct sur Facebook pendant 29 minutes, sans aucunes actions des modérateurs de la plateforme.

 

Quelques années plus tôt, l’auteur de cette tuerie s’est radicalisé sur internet. Il s’est enfermé dans une spirale raciste, alimentée par la théorie conspirationniste du « Grand remplacement » du Français Renaud Camus et accentué par l'algorithme de YouTube. Sur les réseaux sociaux, Brenton Tarrant a exprimé très souvent son souhait de mener des actions violentes contre les musulmans. Pire, quelques jours avant son attaque, il a annoncé l’imminence de son attaque. A aucun moment, il n’a été repéré et inquiété. La faute à la modération des plateformes qui sont facilement contournables.

Réalisateur : Guillaume Auda et Etienne Melou

Auteur : Arnaud Liévin et Elsa Guiol (rédaction en chef)

Producteur : Felix Suffert Lopez Together media Avec la participation de France Télévisions

Année de copyright : 2021

Année de production : 2021

Publié le 04/06/21

Modifié le 03/10/22

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