TGV : pourquoi nos oreilles se bouchent-elles à l'entrée d'un tunnel ?

On a tous ressenti cette impression d'oreilles qui se bouchent quand un TGV passe dans un tunnel. D'où vient cette sensation désagréable et parfois douloureuse ? Les explications de Camille Gaubert, la journaliste scientifique de C Jamy.

L’air et l’onde de pression

Lorsque le train avance, il déplace l’air qui est devant lui et le chasse devant ou sur les côtés. Mais dans un tunnel, l’air est obligé de s’accumuler à l’avant du train. La pression augmente devant le TGV, comme lorsque l’on gonfle un pneu. Ce bouchon d’air est tellement sous pression par rapport au reste de l’air dans le tunnel, qu’il se crée une onde. Cette onde de pression agit sur les oreilles. Elle se propage dans le tunnel dans les deux sens à la vitesse du son, soit 4 fois plus vite que le TGV qui circule à 300 km/h.

La pression agit sur les oreilles

Notre oreille est composée de l’oreille externe qui va jusqu’au tympan, puis derrière de l’oreille moyenne et de l’oreille interne. Lorsque l’onde atteint nos oreilles, la pression devient plus forte dans l’oreille externe qu’à l’intérieur. Résultat la surpression pousse nos tympans vers l’intérieur et c’est désagréable. En réalité, la différence de pression n’est pas énorme, elle est équivalente à celle que l’on ressent sous 20 à 30 cm d’eau.

La pression agit sur le train

Nos oreilles ne sont pas les seules victimes : le train, les bâtisses qui bordent les voies sont également affectés. Les ballasts, ces gros cailloux qui bordent les voies, atténuent les effets et absorbent une partie des ondes de pression. Ralentir le train avant d’entrer dans un tunnel ou faire des TGV avec un nez plus effilé peuvent limiter les dégâts.

Pour soulager nos oreilles, il faut bâiller, déglutir ou mâcher un chewing-gum.

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