Une vie dans le maquis

Les maquis de la Seconde Guerre mondiale regroupaient une majorité de réfractaires au STO. Leur condition de vie, notamment durant l’hiver 1943-1944 était rudimentaire, comme l’expliquent l’historien Jean-Pierre Azéma et d’anciens maquisard dans cet extrait du documentaire Un village français, ils y étaient…

Qu’est-ce qu’un maquis ?

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le maquis désignait des organisations politico-militaires diverses. Ils étaient une des composantes de la Résistance. Il y avait des petits groupes composés d’une quinzaine d’hommes et des grands maquis, pouvant aller jusqu’à plusieurs milliers d’individus, comme celui du Vercors. Au début, ces maquis donnaient une image brouillonne de la Résistance. Mais en 1943, des mouvements de résistance, comme « Combat » avec Henri Frenay, décident de les encadrer.

Quelle était la vie quotidienne dans un maquis ?

Beaucoup de maquis se contentaient de survivre et de se ravitailler chez des paysans, souvent réticents, voire hostiles. Faute d’armes, les maquisards trompaient l’ennui par des activités conviviales, voire culturelles. D’autres maquis, plus actives, surtout s’ils avaient reçu des armes grâce aux missions du SEO, le service secret britannique, s’entraînaient, menaient la guérilla contre l’occupant et châtiaient les collabos. A partir de mars-avril 1944, notamment après le retentissement provoqué par le défilé d’Oyonnax, les Anglo-saxons commencent à armer massivement les maquis français.