Voiture : comment les femmes ont pris le volant

Les femmes ont mis du temps à investir l’automobile. L’expression « En voiture Simone, c’est toi qui conduis, c’est moi qui klaxonne » fait référence à Simone des Forest. L’une des rares femmes françaises à participer aux courses auto dans les années 30. Elle a eu son permis de conduire avant d’avoir le droit de vote. Fin du XIXe siècle, la voiture est un luxe réservé à l’élite masculine. 

Deux femmes prennent le volant 

Camille de Gast et Anne de Rochechouart de Mortemart, alias la duchesse d’Uzès. En 1898 elles obtiennent un certificat de capacité, l'équivalent du permis actuel. La condition féminine de l’époque est particulièrement difficile : elles sont dépendantes, financièrement de leur mari et les lois ne sont pas de leurs côtés.  

• Camille de Gast se passionne pour la course automobile. Elle remporte celle de Paris-Berlin en 1901.
• Anne de Rochechouart reçoit la première verbalisation pour excès de vitesse. Elle créé l’Automobile Club Féminin de France en 1926 et l’anime jusqu’à ses 85 ans. 

La Seconde guerre mondiale vient redistribuer les cartes 

En l’absence des hommes, les femmes deviennent conductrices d’ambulances, de bus, de taxis, de tracteurs, et même mécaniciennes... On assiste par la suite à une démocratisation de la voiture. Mais il faudra attendre les années 80, pour qu’une femme sur deux obtienne son permis de conduire.

Aujourd’hui la moitié des automobilistes sont des femmes 

Certaines expressions comme « femme au volant, mort au tournant » sont un préconçu misogyne et ne sont pas fondées sur des statistiques réelles. C’est même l’inverse. Selon la Sécurité routière en 2018 : 63% des infractions et 95% des délits routiers sont commis par les hommes. Aujourd’hui les stéréotypes de genre persistent. 8 hommes sur 10 conduisent la voiture familiale en vacances ou lors des week-ends. 

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