Le chemin de fer, symbole d'une nouvelle révolution industrielle

Au XIX^e siècle, le chemin de fer se développe avec la révolution industrielle. Une curiosité qui fascine à l’époque et modifie le paysage de Paris. Monet, observateur attentif de son temps, n’échappe pas à cette fascination.

La gare Saint-Lazare

Après avoir peint les paysages de la campagne, Monet s’installe dans le quartier de Saint-Lazare à Paris avec pour objectif de peindre la modernité des paysages urbains. Dans son huile sur toile, La Gare Saint-Lazare, Monet dépeint l’atmosphère bouillonnante de la gare. Il y a de la vapeur, des escarbilles, des éclats de lumière… Grâce aux jeux de couleurs, tous nos sens sont en éveil. Tandis qu’un train file vers le pont de l’Europe, on aperçoit au centre du tableau, l'entrée d'une locomotive dans la station et qui laisse échapper un gros nuage de fumée. On arrive à imaginer les bruits, les sifflements de la gare. A gauche, le wagon à l’arrêt contraste avec l’atmosphère effervescente du lieu. Quant aux lignes qui traversent la toile, elle donne l’impression d’un mouvement perpétuel : en haut, la charpente et la verrière de l'édifice. En bas, le tracé des voies ferrées met en valeur cette impression. A l’arrière, les immeubles Haussmannien, symbole du renouveau architectural parisien, témoignent de la modernité de l’époque. 

Réception critique de l'œuvre

En avril 1877, Claude Monet présente ce tableau et six autres vues de la gare Saint-Lazare lors de la troisième exposition des impressionnistes. A l'époque, les critiques reconnaissent la remarquable capacité de Monet à restituer la vie de la gare ainsi que son ambiance lumineuse et sonore.