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Vous avez dit « Sans-culottes »

Les « Sans-culottes » sont des amis de la Révolution. Issus du peuple (artisans, ouvriers, petits commerçants…), ils veulent une République égalitaire. Ils ne portent pas la culotte (pantalon qui s'arrête au genou) et les bas de soie (réservés à la noblesse et la bourgeoisie) mais une veste courte à gros boutons (la Carmagnole) ou un gilet, se coiffent d'un bonnet rouge (bonnet phrygien) en souvenir des esclaves libérés et marchent en sabots. Ils tutoient les autres et les appellent « citoyens ». Et pour se défendre, ils utilisent une pique ou une arme.


Après le massacre du Champ-de-Mars en 1791, leur habit devient le symbole de leur lutte. Les « Sans-culottes » veulent la liberté, luttent contre la vie chère et contre les prêtres qui n'acceptent pas la Révolution. Ils veulent que l'argent des plus riches soit redistribué aux plus pauvres. Ils sont prêts à s'engager dans l'armée et à faire la guerre contre d'autres pays pour défendre leurs idées.


Ils participent aux clubs (les plus connus sont le club des Cordeliers et le club des Jacobins), où ils discutent de leurs idées et rédigent des revendications qu'ils proposent aux élus du peuple à l'Assemblée. Les journalistes Marat et Hébert ont défendu les idées de ces acteurs de la Révolution. Au moment de la Terreur, ils prennent une place importante dans les quartiers, en dénonçant ceux qui sont contre la Révolution. A la mort de Robespierre, en 1794, les « Sans-culottes » perdent leur pouvoir politique et culturel.