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Sciences de la vie et de la Terre05:07Publié le 07/11/2022

L’exploration des fonds marins

Tout sur ta mer

Les fonds marins restent le dernier espace de la planète à explorer. Seuls 20 % d'entre eux ont été cartographiés avec précision. Or, l’Océan représente 70% de la surface de la Terre, et 90% de l’espace où la vie est possible. Quelles sont les contraintes de l'exploration des fonds marins ? Pourquoi constitue-t-elle un objectif majeur pour tous les pays ?

Histoire et évolution de l’exploration des fonds marins

Alexandre le Grand, le célèbre conquérant, aurait été l'un des premiers, en -325 av. J.-C., à plonger dans un tonneau de bois pour les découvrir. Ce n’est que bien plus tard, au XVIIIe siècle, que l’on développe les premiers scaphandres, des équipements de plongée rudimentaires permettant de respirer sous l’eau et d’observer la vie sous-marine. Même aujourd’hui, avec les moyens technologiques dont nous disposons, le record de plongée en bouteille effectuée par un humain n’est que de 330 mètres. Si nous ne parvenons pas à dépasser ces limites, c’est que la pression, le froid et l’obscurité rendent les plongées humaines dangereuses, voire potentiellement mortelles. Heureusement, la science a contourné le problème en développant de petits sous-marins capables d’explorer les grands fonds. On les appelle les bathyscaphes, des petits sous-marins d’exploration capables de plongées très profondes.

La fosse des Mariannes : l'endroit le plus profond et mystérieux de la Terre

Grâce aux  bathyscaphesles hommes ont pu atteindre la fosse des Mariannes, située à 10 984 mètres dans l'océan Pacifique. Des plongées qui nécessitent des moyens technologiques et financiers très importants. Ils exigent des matériaux et de l’électronique capables de résister à des pressions phénoménales. Dans la fosse des Mariannes, la pression est 1 000 fois supérieure à celle de la surface et met les équipements à très rude épreuve. Ainsi, les bathyscaphe, habiles pour effectuer des descentes profondes, n'offrent qu'une faible capacité de mouvement. Ils ne permettent pas d'explorer l'ensemble de la surface des fonds marins qui s’étend sur 320 millions de km2.

Que désigne la bathymétrie ?

Un nouvel outil est désormais à notre disposition pour mieux connaître le fond des océans : la bathymétrie. Elle consiste à mesurer la profondeur et étudier le relief des fonds marins à l’aide de différentes technologies :

  • Cela peut se faire via des satellites qui mesurent la distance entre eux et les fonds marins à l’aide d’ondes radio. Mais l’eau de mer a tendance à perturber ces ondes, ce qui rend la cartographie par satellite pas très précise.
  • Pour réaliser des mesures plus précises, il faut monter à bord d’un navire équipé d’un sonar acoustique. Le sonar émet des ondes sonores via un haut-parleur qui se propage dans l’eau et est réfléchi par le fond de la mer. En mesurant le temps que met l'écho pour revenir au bateau, on est capable de mesurer la profondeur.

Mais cartographier l’ensemble de l’océan est un travail colossal, et difficile à mener pour un seul pays. Pour cette raison, l’Unesco ainsi que 150 pays se sont lancé l’objectif de cartographier 80 % des océans d’ici 2030. Une nécessité car depuis les années 1950, l’étude des fonds marins a grandement participé à notre compréhension du monde.

Qu'a-t-on découvert au fond des océans ?

En étudiant les fonds marins, nous avons découvert :

Grâce à la cartographie des fonds marins en cours, les chercheurs supposent que l’on pourrait parvenir à identifier les lieux de vie de milliers d'espèces marines inconnues. Des individus et des écosystèmes qui pourraient être mis en péril dans un futur proche par l'activité humaine...

Fonds marins : un écosystème menacé

Sous la mer, les Etats et les multinationales ont découvert un nouvel eldorado. Des gisements sous-marins de millions de tonnes de cobalt, de nickel et d’or. Des minerais essentiels au fonctionnement de nos téléphones et de nos ordinateurs. Les grandes puissances convoitent donc avec appétit ces nouvelles ressources. L’exploitation n’a pas encore démarré car les gisements de surface ne sont pas encore épuisés et le coût financier est encore très important mais cela pourrait changer d’ici quelques années….

A retenir

L’Océan est un bien commun universel, un maillon essentiel de la vie sur Terre. Mieux le comprendre, c’est mieux comprendre la vie sur Terre et savoir comment la préserver. Espérons que, dans un avenir proche, notre appétit de connaissances sera supérieur à notre soif de croissance économique.

 

► Pour aller plus loin, découvrez le dossier Mers et océans : un enjeu mondial.

►► Et retrouvez tous les épisodes de la série Tout sur ta mer.

Réalisateur : Noëlie Pansiot

Auteur : Philippe Alleaume

Producteur : Gédéon Programmes, Nausicaa et Fondation Tara Océan

Année de copyright : 2022

Année de production : 2022

Année de diffusion : 2022

Publié le 07/11/22

Modifié le 23/11/22

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