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Histoire11:38Publié le 25/10/2022

Cortès au cœur de l'Empire aztèque, partie 2

Points de repères

Le premier contact amical entre les Aztèques et les Conquistadors a rapidement laissé place à un conflit, suite au massacre de plusieurs milliers de nobles aztèques. Après une périlleuse fuite, Hernan Cortès et ses hommes reviennent prendre la capitale Tenochtitlan. Ils causeront alors la fin de l’Empire aztèque.

La Noche Triste

Assiégés dans le palais impérial de la capitale aztèque Tenochtitlan, les Conquistadors menés par Hernan Cortès doivent fuir. La nuit du 30 juin 1520, sous la pluie, ils tentent de quitter la ville discrètement. Ils sont repérés, et l’armée aztèque se jette sur eux. Leur seule chance de s’en sortir est de rejoindre la terre ferme. Certains sont tués, ou meurent noyés à cause de l’or qu’ils ont emporté et qui les alourdit, et d’autres sont capturés pour être sacrifiés aux dieux. Cortès lui-même manque de trouver la mort, sauvé par deux de ses hommes. Seulement la moitié de ses troupes réussira à sortir de la cité. Cette nuit est restée célèbre sous le nom de Noche Triste, la Nuit Triste. Si Cortès avait perdu la vie ce jour-là, l’Empire aztèque aurait peut-être survécu jusqu’à aujourd’hui.

La fin de l’Empire aztèque

Bien qu’ils aient pu s’échapper de la capitale, les Conquistadors restent coincés au Mexique, car Cortès avait fait démanteler ses bateaux lors de leur débarquement. Ils sont poursuivis sans relâche, tout comme leurs alliés amérindiens qui sont massacrés. Ils sont finalement encerclés par les Aztèques le 7 juillet 1520, mais ils parviendront à sortir vainqueurs de la bataille après une charge désespérée pour éliminer le chef de guerre ennemi. Cortès en profite pour récupérer ses forces et prendre l’initiative, et il revient aux portes de Tenochtitlan le 30 décembre 1520, avec des dizaines de milliers d’alliés amérindiens.

Il décide d’organiser un siège, et encercle la cité à l’aide de navires armés pour y mener des raids. Les Aztèques, eux, se sont aussi adaptés à leurs ennemis. Ils ont conçu des protections contre les balles des arquebuses, et lancent des attaques nocturnes. Face à la résistance des autochtones, Cortès commence à avancer en brûlant tout sur son chemin. C’est la tactique de la terre brûlée, qui piège finalement les dernières forces aztèques. Le 13 août 1521, le nouvel empereur, Cuauhtémoc, est capturé. La ville est en ruines, et l’Empire aztèque n’est plus.

Entraînés par des guerres incessantes, les guerriers aztèques étaient très doués pour le combat. Bien plus nombreux, ils ont pourtant été défaits relativement facilement. Cela s’explique par leurs faibles équipements, comme les armes en obsidienne, une sorte de silex taillé et tranchant mais fragile, incapable de percer les armures en fer des Espagnols. Tactiquement désordonnés, ils faisaient la guerre pour capturer des prisonniers à sacrifier, et non pour tuer. Contrairement aux Conquistadors, mieux armés, avec des épées d’acier, des canons, ou encore des chevaux. Ceux-ci faisaient aussi preuve de stratégie, en se couvrant mutuellement lors des assauts aztèques.

Après l’Empire, la maladie et la colonisation

Après la chute de l’Empire, les populations amérindiennes virent arriver des missionnaires chrétiens venus les convertir au catholicisme, de gré ou de force. Le territoire du Mexique, devenu une province espagnole, est réorganisé. De grandes exploitations agricoles sont créées pour produire du cacao, des cacahuètes, de la vanille ou encore des tomates à destination de l’Europe. Les Amérindiens, qu’ils soient Aztèques ou alliés des Conquistadors, y sont regroupés sans distinction pour y travailler. Mais entretemps, nombre d’entre eux sont morts suite à des épidémies comme le cocolitzli, l’équivalent de la peste, ou liées à des maladies importées par les Européens, telles que le choléra et la variole.

Ainsi, en seulement un siècle, la population du Mexique est passée de 20 millions à tout juste 1,6 million d’habitants. Un drame dans l’histoire de l’humanité, mais qui n’est techniquement pas un génocide (l’élimination systématique d’un groupe ethnique, national, racial ou religieux), ni un ethnocide (l’élimination forcée d’une culture). En effet, ces crimes sont intentionnels, et la mort des Amérindiens n’était pas l’objectif initial des conquérants espagnols, mais plus la conséquence de maladies. Ce qui ne change en rien l’ampleur de la tragédie.

Enfin, en ce qui concerne les Conquistadors, la conquête du Mexique ne leur aura finalement pas apporté les richesses tant espérées. Remplacés par des marchands, ils sont alors vus comme des soldats d’une époque révolue, qui ont pu être amenés à commettre des actes horribles au nom de la guerre. La grande majorité d’entre eux finira dans la misère, comme Cortès, tombé en disgrâce, qui mourra de la dysenterie le 2 décembre 1547. A l'instar de Christophe Colomb, ils laissent derrière eux un héritage controversé.

Réalisateur : Pierre Lergenmüller

Auteur : Pierre Lergenmüller

Producteur : MAD Films, Triarii Prod, Les Films de la Butte, Arte GEIE

Année de copyright : 2017

Année de production : 2017

Publié le 25/10/22

Modifié le 04/01/23

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