Dien Bien Phu et la fin de la guerre d'Indochine

Fin avril 1954. Le général Giap lance son dernier assaut. Après plusieurs semaines de bataille contre les troupes du Vietminh, les forces françaises ordonnent le cessez-le-feu. C’est la fin de la guerre d’Indochine. Côté français, tous les films tournés pendant la bataille sont détruits, pour ne pas les laisser aux mains de l'ennemi. 

Roman Karmen, le cinéaste de la propagande soviétique 

Après la victoire du Vietminh de Diên Biên Phu, les Soviétiques envoient leur correspondant de guerre, le célèbre Roman Karmen, pour immortaliser la défaite française. Dans ses films, le vidéaste souligne l’implication américaine et la plus belle des prises de guerre, le général français, Christian de Castres. Roman Karmen organise aussi le tournage d’un long défilé de 10 300 prisonniers, avec pour cadre une route accidentée. Ce choix de décor n'est pas anodin. Il permet d'exposer au monde entier la victoire du communisme et surtout l’humiliation de l’Occident.

Les accords de Genève et les deux Vietnam

Arrivé dès la chute de Diên Biên Phu, Pham Van Dong, l'envoyé de Hô Chi Minh à Genève, avait la certitude de s'emparer de toute l'Indochine. Mais son principal allié, le Premier ministre chinois, Zhou Enlai, va le décevoir. En effet, Pierre Mendès France, qui est fermement opposé à la guerre du Vietminh, vient d'être élu par le Parlement français pour mener les négociations. Pierre Mendès France comprend très vite que le Premier ministre chinois, Zhou Enlai, ne veut pas risquer une intervention américaine. C’est ainsi que la Chine approuve la proposition occidentale d’une division temporaire du Vietnam : le nord du Vietnam qui est pro-soviétique et le sud du pays, pro-occidental. Le 21 juillet 1954, les accords de Genève scellent l'armistice. La guerre d’Indochine se termine sur une paix fragile.