1948 : la montée du communisme et le blocus de Berlin

Communistes contre capitalistes : les deux blocs cristallisent toutes les différences. Encouragés par la Russie de Staline, les communistes propagent leurs idées aux pays limitrophes puis dans toute l'Europe. De l’autre côté, l’Amérique de Truman, avec le plan Marshall, essaye de lutter contre cette fièvre galopante. 

La progression du communisme en Asie et en Europe

• Le communisme mondial se développe en Asie, avec Mao Zedong, sur le point de prendre le pouvoir sur la Chine nationaliste. 
• Dans les colonies, Malaisie et Birmanie britanniques, s’insurgent pour accéder à l’indépendance. Les Indes néerlandaises deviennent l’Indonésie. 
• En Europe, les communistes tentent de prendre le pouvoir en Grèce, soutenus par les Britanniques et les Américains.
• Le coup de Prague en février 1948 : la prise de pouvoir des communistes en Tchécoslovaquie, sert le projet de Staline, qui veut faire tomber Berlin dans son camp. Pour Staline, « toute l’Allemagne doit être à nous, c’est-à-dire soviétique et communiste ». 

Les Berlinois, otages de la guerre froide

Après la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne est séparée en quatre zones : soviétique, britannique, américaine et française. Berlin, la capitale, est enclavée dans la zone allemande soviétique et subit le même sort. Mais le 6 juin 1948, Staline ordonne de fermer les trois couloirs qui permettent aux occidentaux de rejoindre la partie ouest de la capitale allemande. Autoroutes, canaux et voies ferrées y compris le trafic ferroviaire et fluvial, plus rien ne passe. Les centrales électriques interrompent la fourniture d’électricité vers l’Ouest. Les deux millions de Berlinois subissent le blocus, otages de la guerre froide. 

Le danger de la guerre atomique se rapproche

Comment vont réagir les Alliés ? Que va faire Truman ? L’Amérique dispose de 30 bombes atomiques et d'un super bombardier, le plus grand jamais construit qui peut aller jusqu’à Moscou. Mais Truman reste prudent : « Il faut montrer la véritable force sans déclencher une vraie guerre. Il nous fallait rester à Berlin ». Il organise alors un pont aérien pour ravitailler Berlin, avec tous les avions alliés disponibles. Truman force ainsi le blocus avec 1 000 avions de transport qui survolent la zone russe. La seule possibilité qu'à Staline d'empêcher le passage des avions est de leur tirer dessus. Pourtant, la chasse soviétique rôde, mais ne tire pas. A ce moment, le vrai danger, est qu'un soldat russe appuie sur la détente et crée un incident qui mettrait le feu aux poudres.