Pierre Mendès France tente la paix en Algérie en 1955

Le 1^er novembre 1954, une trentaine d’attentats touche différentes régions d’Algérie. C’est la « Toussaint rouge », le début de la guerre d’Algérie. Le Front de libération nationale (FLN), organisation jusqu’ici inconnue, les revendique. La suite : une répression, puis un plan de réforme ambitieux qui finalement n’aboutit pas.

Insurrection et répression en Algérie

Après sa série d’attentats en Algérie, le FLN demande au gouvernement français l’ouverture des négociations. Mais le ministre de l’Intérieur de l’époque, François Mitterrand, réagit fermement. Il débarque en Algérie et donne des consignes pour réprimander l’insurrection algérienne. Dans les campagnes, des parachutistes mènent des opérations militaires. Dans les villes, la police arrête 2 000 partisans de Messali Hadj et neutralise en partie la direction du FLN : Mourad Didouche est tué, Mostefa Ben Boulaïd et Rabah Bitat sont arrêtés.

Avortement d’un plan de réformes ambitieux

Face à la répression, Pierre Mendès France, président du Conseil (1954-1955), opte pour une autre solution. Homme de la paix en Indochine et en Tunisie, il présente un plan de réformes ambitieux et inégalé pour l’Algérie. Mais le puissant lobby colonial et le parti des grands colons n’en veulent pas. Le 5 février 1955, le gouvernement de Pierre Mendès France tombe. Après le projet Blum-Viollette et le Statut de 1947, le parti des grands colons a fait de nouveau plier Paris. Le plan de 1955 est un nouveau un rendez-vous manqué avec l’Algérie.

Pour aller plus loin, découvrez notre dossier « La guerre d'Algérie (1954-1962) ».