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Guerre en Ukraine : une aubaine pour le gaz algérien ?
GéopoliticusAlors que l'Europe cherche des solutions pour se passer du gaz russe depuis l’invasion de l’Ukraine par les troupes de Vladimir Poutine, l'Algérie valorise sa position de producteur de gaz et de pétrole. Explications.
Le gaz algérien, une alternative au gaz russe ?
En Algérie, le gaz et le pétrole représentent plus de 90% des exportations et 40% des recettes de l’État. Des ressources précieuses qui ont permis l’essentiel du développement du pays. Mais ces ressources financières sont capricieuses : lorsque les cours chutent, c’est toute l’économie algérienne qui vacille. Pour l’Algérie, l’invasion de l’Ukraine, le 24 février 2022, est une opportunité. Les dirigeants occidentaux ont décidé d’interdire le gaz et le pétrole russes. Alors, ils se succèdent à Alger pour tenter de trouver des solutions à leurs problèmes d’approvisionnement. Objectif : augmenter la production de gaz en Algérie, au profit des Européens, pour pouvoir réduire les importations de la Russie qui fournit 39% de leur gaz et 25% de leur pétrole. Pas évident car pour cela il faut investir dans des infrastructures qui nécessitent des coopérations extérieures, du temps et de l’argent. Pour les Européens, l’Algérie apparaît comme l’une des alternatives « les plus simples » : géographiquement proche de l’Europe, elle a déjà trois gazoducs qui la relient à ce continent. L’Europe est son premier client, avec en particulier l’Italie et l’Espagne, qui achètent à eux seuls deux tiers du gaz algérien.
Des dossiers sensibles mis dans la balance par l'Algérie
Courtisée pour son gaz, l’Algérie en profite pour réclamer des Européens qu’ils se montrent plus discrets sur les dossiers sensibles. Ce qui tend ses relations avec les autres pays. Le premier est un dossier de géopolitique : le Sahara occidental. L’Algérie soutient un mouvement indépendantiste sur ce territoire revendiqué par le Maroc, qui tente d’y imposer sa souveraineté. Le second est un dossier social et politique : entre 2019 et 2021, l’Algérie a été secouée par un vaste mouvement populaire pour un changement de régime. Nommé le Hirak, il a été réprimé dans la violence, et nombreux de ses meneurs sont toujours emprisonnés. Des dossiers sur lesquels les Européens pointent les manquements réguliers des autorités algériennes sur le plan du droit, et du respect des libertés fondamentales.
Pression de la Russie sur l'Algérie
Depuis l’indépendance de l’Algérie, Moscou fournit des armes au pays et a mis en place d’importantes coopérations pour développer ses industries minières et énergétiques. Cette collaboration russo-algérienne est toujours d’actualité. En effet, les autorités russes aussi se rendent plus régulièrement à Alger depuis le début de leur invasion de l’Ukraine. Et les dirigeants russes sont restés, contrairement aux Européens, discrets sur ces problématiques de liberté et de droits de l’homme. En retour, l’Algérie ne condamne pas non plus l’invasion russe. Mais Moscou réclame plus : pas question que l’Algérie joue sur les deux plans en devenant le fournisseur de gaz de secours de l’Europe. Le 10 mai 2022, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, a réclamé une position claire. Alger va devoir choisir son camp.
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Réalisateur : Maxime Chappet
Auteur : Romain Mielcarek
Producteur : France Télévisions, Producteur exécutif : Corner Prod, avec la participation de l'IRIS
Année de copyright : 2022
Année de production : 2022
Année de diffusion : 2022
Publié le 19/09/22
Modifié le 13/03/24
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