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Histoire03:49Publié le 23/01/2020

Le Hirak, un mouvement de contestation populaire en Algérie.

Décod'actu

Onze mois après le début du « Hirak », le mouvement de contestation populaire qui a entraîné la chute d’Abdelaziz Bouteflika, l’Algérie a élu un nouveau président. Mais les critiques ne se sont pas tues pour autant. Si Abdelmadjid Tebboune a obtenu 58,15 % de voix au premier tour, la victoire de cet ancien premier ministre est loin d’être nette. Car l’élection a été massivement boudée par les électeurs. Seulement 39,83 % des Algériens sont allés aux urnes : la plus basse participation de l’histoire de la démocratie algérienne. Dès l’annonce des résultats, les Algériens ont manifesté leur colère face à cette élection qu’ils jugent illégitime. Une marée humaine a envahi le centre de la capitale, Alger, des émeutes ont eu lieu en Kabylie, plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées à Oran.

Qu'est-ce que le « Hirak » ? 

Retour en arrière. Le 16 février 2019, la candidature d’Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat après plus de 19 ans de présidence déclenche un mouvement d’une ampleur jamais vue en Algérie : le « Hirak ». Pas de chiffres officiels mais une impression tenace chez les observateurs : l’Algérie est dans la rue, un raz de marée humain qui grossit chaque semaine.

Quelles sont les revendications de ce mouvement populaire ?

Un rejet global du système politique et judiciaire, et la remise en cause de la mainmise de l’armée sur le pouvoir. C’est le premier mouvement politique d’ampleur depuis la décennie noire des années 1990 durant laquelle les affrontements entre l’armée et des groupes islamistes avaient fait plus de 100 000 morts. Lâché par l’armée, Bouteflika démissionne de son mandat le 2 avril 2019. Mais le Hirak, lui, continue. Car les Algériens ne sont pas dupes. Bouteflika, très affaibli depuis son AVC en 2013, n’est pas le vrai maître du pays. C’est l’armée qui tient les rênes du pouvoir. À son arrivée au pouvoir, Abdelmadjid Tebboune, le nouveau président de 74 ans, multiplie les mains tendues au Hirak. Et puis il y a eu la libération début janvier de 76 détenus issus du mouvement Hirak, qui ont bénéficié de mesures de libération conditionnelle dans l’attente d’un procès renvoyé à une date ultérieure. Mais il y a peu de chances que ces signes trouvent un écho chez des Algériens qui manifestent tous les vendredis depuis février 2019.

Pourquoi les Algériens continuent-ils de manifester ?

Tout d’abord, parce que le renouvellement des dirigeants - une des principales revendications du mouvement - n’a pas l’air d’être la priorité du président Tebboune. Cinq des  principaux ministres du gouvernement nommés par le président deux semaines après son entrée en fonction étaient déjà au pouvoir dans les précédents gouvernements. D’autre part, parce que les Algériens n’ont aucune confiance en celui qu’ils surnomment le « président cocaïne », en référence à son fils emprisonné dans le cadre d’un important trafic de drogue. Un bien mauvais départ pour entamer des réformes d’envergure

 

Réalisateur : Maxime Chappet

Auteur : Arnaud Aubry

Producteur : France Télévisions

Année de copyright : 2020

Année de production : 2020

Année de diffusion : 2020

Publié le 23/01/20

Modifié le 11/12/21

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