L'Algérie française pendant la Seconde Guerre mondiale

En 1940, la France s’effondre face à l’Allemagne nazie. L’Algérie passe alors sous le contrôle du régime de Vichy avant de devenir capitale de la France libre.

L’adhésion au maréchal Pétain

En 1940, Alger devient, avec Vichy, l’autre capitale de la « Révolution nationale » voulue par le maréchal Philippe Pétain. Alger, où règnent les Pétainistes, se transforme en laboratoire du fascisme français. Avec le maréchal Pétain au pouvoir, les grands colons voient désormais s’accomplir tout ce dont ils rêvaient depuis longtemps : le rétablissement de l’ordre colonial strict et l’invention d’un islam compatible aux idées pétainistes.  

Le refus de l’antisémitisme chez les nationalistes algériens

En Algérie, le régime de Vichy abroge le décret Crémieux : on exclut les enfants juifs des écoles et on retire la nationalité française aux Juifs d’Algérie. Courtisés par les vichystes et les nazis, Ferhat Abbas et Messali Hadj, deux figures du nationalisme algérien, refusent l’antisémitisme. « En ôtant leur droit aux Juifs, vous n’accordez aux musulmans aucuns droits nouveaux, l’égalité que vous venez de réaliser entre musulmans et juifs est une égalité par le bas. », proteste Messali Hadj.

Débarquement américain : les espoirs des nationalistes algériens

En novembre 1942, les Américains débarquent en Algérie. C’est l’opération Torch. Pour les musulmans, les Juifs et les libéraux d’Algérie, cet événement est source d’espoir. Pour Ferhat Abbas, l’Amérique est synonyme de liberté. Stimulé par la présence américaine, il rencontre l’ambassadeur américain Murphy et le général Eisenhower. Confiant, Ferhat Abbas croit en l’idée nouvelle du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Pour aller plus loin, découvrez notre dossier « La guerre d'Algérie (1954-1962) ».