Les origines du STO

L’histoire des STO commence aux heures sombres de l’occupation dans une France à vif, devenue la vache à lait des Allemands.

Comment est arrivé le STO ?

Au fait de leur puissance, les vainqueurs ont fait main basse sur les richesses du pays. En plus de frais d’occupation exorbitants versés au Reich, le pillage et la spoliation sont de mise. Les 2/3 de l’économie française tournent au profit de l’Allemagne. Dépouillés, humiliés, condamnés à la survie, pour la plupart des Français, nourrir sa famille est un défi quotidien, un désarroi dont l’occupant compte bien tirer profit. Première étape : attirer des candidats à l’expatriation par la séduction. « Ceux qui cherchent du travail, en trouveront en Allemagne » peut-on lire sur les murs des villes françaises. Ceci permet de donner aux ouvriers l’occasion d’apprécier la valeur des institutions national-socialistes allemandes.

Pourquoi le STO réussit à séduire ?

En 1941, à l’heure des salaires bloqués et de l’inflation, la promesse d’une rémunération attractive apparaît au plus fragile comme une opportunité de s’assurer un revenu décent. À la gare du Nord, les volontaires au départ font la une des actualités. Dénigrés par leurs concitoyens, taxés de collabos, 100 000 Français sont déjà partis travailler sur le sol allemand, certains pour 6 mois, d’autres pour un an. Les femmes ne sont pas absentes de ces convois qui traversent le Rhin. Je »unes, célibataires le plus souvent, filles-mères ou divorcées, le besoin de s’émanciper ou tout simplement de gagner leur vie en pousse plus d’une à quitter la patrie.