La première bombe atomique est larguée sur Hiroshima

Le 6 août 1945, la première bombe atomique est larguée sur la ville d'Hiroshima, laissant sur son passage un nuage de feu et de flammes. C'est l'enfer sur Terre !

Comment a été transportée la bombe atomique ?

Le 5 août 1945, la bombe, surnommée « Little Boy », est assemblée et chargée dans la soute. L’engin pèse 4 535 kg. C’est une bombe à l’uranium. Nuit du 6 août : ultime briefing. L’appareil qui transporte la bombe a été baptisé par le commandant de bord, Paul Tibbets, du nom de sa mère : Enola Gay, pour placer le vol sous une bonne étoile. À 2h45, il décolle de Tinian, cap sur le Japon. Deux autres B29 le suivent. L’un est chargé de prendre des photos, le second est truffé d’instruments de mesure. Distance de l’objectif : 2 600 km. Durée de vol : 6h. Après cinq heures de vol, la côte japonaise se rapproche. Ce matin-là, à Hiroshima, une journée ordinaire commence. Les trois avions ont été repérés par les radars nippons. Mais vu leur faible nombre, les Japonais estiment qu’il s’agit d’un vol d’observation. Ils n’y prêtent donc pas attention.

Quels sont les ravages causés par la bombe atomique ?

À 8h15, Enola Gay ouvre sa soute. La bombe explose à près de 600 mètres d’altitude. En dessous, la température s’élève un bref moment, à 4 000 degrés. Dans un rayon d’1 km, les corps humains fondent. Des milliers de Japonais sont instantanément incinérés. Après s’être éloignés pour atténuer l’onde de choc, les pilotes font demi-tour. L’un d’eux sort une caméra pour filmer un moment. Robert Lewis, le co-pilote s’écrie : « Mon dieu, qu’avons-nous fait ? ». À Hiroshima, une seule et unique bombe a semé l’apocalypse. 70 000 à 80 000 habitants ont immédiatement perdu la vie. Après la chaleur intense qui a calciné les corps, l’onde de choc a déferlé. Les habitants, réfugiés dans des bâtiments ont été ensevelis ou blessés par les projections de millions de débris. Le pourcentage de destruction atteint 90 %. Un survivant raconte : « Hiroshima avait été transformé en enfer. Quand j’ai essayé de relever un homme étendu à terre, sa peau brûlée s’est arrachée pour coller à mes mains. »

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