Les STO, les parias de la société

Le 11 novembre 1945, lors de festivités grandioses, la France rend hommage à toutes les victimes de la guerre qui vient de s'achever. Mais un grain de sable vient troubler la cérémonie : les STO ont été oubliés. Parmi les 15 cercueils exposés sous l'Arc de Triomphe, ne figure aucun des leurs. Vécu comme un affront, beaucoup d'anciens requis se sentent rejetés. Pire : la suspicion s'installe dans la société.

Les STO soupçonnés d'être des collaborateurs

De retour en France, beaucoup de STO sont vus d'un mauvais œil par une partie de la population qui leur reproche d'avoir travaillé pour l'ennemi, occultant le fait que ces travailleurs ont été réquisitionnés de force. Pris au mieux pour des lâches, au pire pour des traites, les anciens STO se sentent déshonorés. Un fardeau lourd à porter pour ces hommes et qui les entachera pour le reste de leur vie. Beaucoup d'anciens STO préfèrent cacher cet épisode de leur vie, plutôt que de devoir se défendre des accusations qui planent sur eux.