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Arts, musique et culture07:00Publié le 20/12/2022

Innovations au XIXe siècle

La musique classique, c'est magique !

Au XIXe siècle, c'est la révolution industrielle. Grâce au progrès technique, les orchestres symphoniques deviennent de plus en plus imposants avec un renforcement des cuivres et l'apparition de nouveaux instruments.

Révolution industrielle et progrès technique

Au XIXe siècle, la musique est alors dans sa période romantique - les orchestres s'étoffent de nouveaux instruments. Au siècle précédent, les effectifs comptaient 50 à 60 musiciens. A la charnière des XVIIIe et XIXe siècles, sous l’influence de Ludwig van Beethoven, ils passent à 80 voire 90 musiciens. Les compositeurs romantiques (Tchaïkovski, Wagner, Chopin...) vont, eux, en employer une centaine, parfois plus ! Pourquoi ? Grâce au progrès technique engendré par la révolution industrielle, de nombreuses inventions et innovations voient le jour :

  • la machine à vapeur, par exemple, permet aux Européens de voyager en train et en paquebot
  • l’éclairage public commence à illuminer les rues des grandes villes
  • la radio,
  • le gramophone et les premiers disques

Amélioration des instruments à vent et à cordes

Les instruments de musique aussi bénéficient du progrès technique :

  • amélioration des procédés de fabrication
  • meilleure résistance
  • meilleure maniabilité
  • meilleure précision

Ainsi, les cuivres connaissent l’ajout de palettes sur les cors ou de pistons sur les trompettes. Objectif : permette de produire des notes plus justes. Au XIXe siècle, les cuivres entrent donc en masse dans l'orchestre. Dans la famille des bois, le pupitre est complété notamment par les piccolos, cors anglais, contrebassons… Face à la nouvelle puissance des instruments à vent, bois et cuivres réunis, l’effectif des cordes est également renforcé, sinon on ne les entendrait plus.

découverte de nouveaux instruments

Au XIXe siècle, les musiciens découvrent de nouveaux instruments en provenance de territoires colonisés par la France en Amérique, en Afrique et en Asie. Des percussions notamment, comme le gong javanais. Les musiciens les entendent aux expositions universelles de Paris, de grandes manifestations au cours desquelles les pays industrialisés présentent leurs découvertes et leurs inventions techniques (la tour Eiffel, par exemple). Les instruments du monde, eux, sont exposés pour vanter l’étendue et la puissance de l‘Empire français. Ces nouveaux instruments inspirent aux compositeurs une nouvelle façon d’utiliser l’orchestre.

Le timbre des instruments et nouveau langage de l'orchestre

Aux siècles précédents, les musiciens portaient essentiellement leur attention sur la mélodie, c’est-à-dire sur une succession de notes, plus ou moins graves ou aigues. Ceux de la période romantique se préoccupent non seulement de la mélodie, mais aussi du timbre des instruments. Le timbre désigne toutes les caractéristiques qui permettent de reconnaître un son. Pour les compositeurs romantiques, le timbre joue le même rôle que la couleur chez les peintres. Il renseigne immédiatement sur l’émotion ou l’ambiance que le musicien veut créer.

Par exemple, La Chevauchée des Walkyries, un air d’opéra créé par l’Allemand Richard Wagner, en 1870, d’après une légende nordique. Cette pièce évoque la chevauchée de neuf guerrières qui emmènent au paradis les âmes des soldats morts à la guerre. Plus que la mélodie, ce sont les timbres qui créent l'ambiance fantastique de la scène. L’intensité provient de la superposition des timbres, qui entrent les uns après les autres dans les phrases musicales, afin de renforcer l’aspect grandiose de la cavalcade des guerrières.

► Découvre tous les épisodes de La musique classique, c'est magique !

Réalisateur : Sabine Quindou, Pierrick Servais

Auteur : Sabine Quindou

Producteur : Big Company Prod

Année de copyright : 2022

Année de production : 2022

Année de diffusion : 2022

Publié le 20/12/22

Modifié le 21/12/22

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