L’Etat gendarme
Keynes défend la nécessité pour l’Etat d’intervenir dans l’économie, ne le limitant pas à un « Etat gendarme ». Les économistes classiques et néoclassiques défendent un « Etat gendarme » dont les prérogatives se limitent à garantir le bon fonctionnement des règles du marché et à financer des infrastructures publiques. Ses prérogatives sont cantonnées dans les limites étroites de quelques fonctions régaliennes telles que déclinées par Smith (armée, justice, police).
L’Etat et les déséquilibres économiques
La « main invisible » des classiques laisse la place à un Etat régulateur. Pour Keynes les déséquilibres économiques peuvent trouver leur origine au sein même de l’économie, notamment dans des anticipations fausses des acteurs économiques.
L’écart par rapport à l’équilibre ne se résout pas de lui-même et nécessite l’intervention de l’État.
L’instrument de la politique budgétaire
La politique budgétaire consiste à utiliser les variations de l'équilibre budgétaire de l'Etat pour atteindre certains objectifs.
Il est l’instrument privilégié des keynésiens. La politique budgétaire répond à 3 objectifs :
- la stabilisation de l'activité (lissage des cycles) ;
- la redistribution des revenus de façon à soutenir la consommation ;
- la promotion d'un sentier de croissance optimal fondé sur l'accumulation du capital (le capital doit être investi et non épargné)
L’instrument de la politique monétaire
Pour Keynes, une politique monétaire expansionniste pour soutenir l'activité est nécessaire. La hausse de l'offre de monnaie conduit à une diminution du taux d'intérêt, qui conduit à son tour à une hausse de l'investissement et donc de l'activité économique.