Dans son Enquête sur la nature et les causes de la richesse des nations, parue en 1776, Smith se pose la question de l’origine de la richesse des nations, c'est-à-dire celle des sources de la croissance économique d’un pays. Il assiste en effet à l’essor économique des nations européennes, porté par le déclin de l’économie agricole, l’industrialisation et la naissance d’une économie de marché.
Usines de métallurgie à Barrow-in-Furness en Angleterre
Gravure du XIXe siècle
Smith observateur de premier plan de l'industrialisation anglaise
L'Angleterre, première puissance mondiale des années 1770, connaît alors un essor sans précédent :
- le progrès technique a permis des bouleversements dans les filières du textile et de la sidérurgie ;
- la croissance de la population augmente la taille du marché ;
- l'exode rural particulièrement fort en Angleterre donne à l'industrie naissante une main-d'œuvre abondante et disponible immédiatement.
Smith assiste à l’avènement de l'industrialisation anglaise. Son ouvrage Enquête sur la nature et les causes de la richesse des nations lui permet de se positionner fermement par rapport aux problèmes de son temps et c’est cette actualité qui assure son succès.
La révolution industrielle
La révolution industrielle anglaise prend place entre 1770 et 1830, elle a un impact notable sur la position internationale de l’Angleterre.
L'avance économique de la Grande-Bretagne lui confère son rang de superpuissance du XIXe siècle, elle contribue sans nul doute à renforcer la suprématie navale britannique par la suprématie technique qu’elle autorise, et facilite l’expansion impériale.
Smith s’interroge sur les causes de la richesse des nations et se demande comment la faire perdurer.
Il voit dans la division du travail l’élément permettant d’accroître la richesse des nations par l’augmentation de la taille des marchés et l’ouverture au commerce international qu’elle contribue à créer. Ce faisant, il théorise à nouveau un élément d’actualité puisque le commerce international est alors en développement.